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Trump menace l’Iran : démantèlement ou destruction des installations nucléaires

Trump menace l’Iran de détruire ses installations nucléaires s’il ne démantèle pas son programme. Les négociations, vitales pour éviter une guerre, peinent face aux exigences de démantèlement total. Un accord limitant l’enrichissement et levant les sanctions reste possible mais fragile.

Le 7 mai 2025, lors d’une interview avec Hugh Hewitt, Donald Trump, le président des États-Unis, adresse un ultimatum à l’Iran concernant son programme nucléaire : « Vous pouvez démanteler vos installations pacifiquement, ou nous les ferons exploser brutalement. »

Ces propos réitèrent sa position exprimée le 4 mai sur Meet the Press, où il exigeait un « démantèlement total » du programme nucléaire iranien, civil et militaire, pour éviter une « destruction mondiale ».

Pressions israéliennes ?

Trump a renchéri, affirmant que sans accord, les États-Unis « n’auraient d’autre choix que de faire des choses que nous ne voulons pas faire », selon des déclarations rapportées par Newsweek. Cette rhétorique belliqueuse s’inscrit dans un contexte de négociations tendues, lancées en avril 2025 à Mascate (Oman), entre Steve Witkoff, envoyé spécial américain, et Abbas Araghchi, ministre iranien des Affaires étrangères, pour limiter le programme nucléaire iranien et lever les sanctions américaines.

Ces pourparlers, décrits comme « constructifs » par la Maison Blanche, sont cruciaux pour éviter une escalade militaire. L’Iran, enrichissant désormais l’uranium à 60 % (proche du seuil militaire), a accru ses capacités depuis le retrait américain de l’accord de 2015 (JCPOA) en 2018. Un accord, négocié à Rome et Mascate, pourrait prolonger les clauses de restriction à 25 ans, limiter les stocks d’uranium et renforcer les inspections de l’AIEA, en échange d’un allègement des sanctions.

Cependant, Téhéran rejette un démantèlement complet, perçu comme une « humiliation » par Ali Khamenei, guide suprême, selon Reuters. Les divisions au sein de l’équipe de Trump, entre faucons comme Michael Waltz, conseiller à la sécurité nationale, et négociateurs comme Steve Witkoff, compliquent les discussions.

Benjamin Netanyahou, Premier ministre israélien, exige un « zéro enrichissement », menaçant des frappes. Malgré les tensions, un échec des négociations risquerait un conflit régional, d’où l’urgence d’un compromis.