International

Au Vatican, Zelensky profite des funérailles du pape François pour régler ses affaires personnelles

Pour les funérailles du pape François au Vatican, Volodymyr Zelensky a trouvé l'occasion de transformer ce moment solennel en une intense session de lobbying. Sans costume, façon militaire, il a multiplié les apartés avec Trump, Macron et Starmer, comme s’il était venu à Rome non pour rendre hommage, mais pour négocier de nouvelles faveurs.

Pendant que le monde rendait un dernier hommage au pape François à Rome ce 26 avril, Volodymyr Zelensky s’est distingué à sa manière : sans costume, habillé de noir, toujours en mode militaire. Loin du protocole respecté par les autres chefs d’État, il a préféré continuer à cultiver son image de « combattant permanent­ », même lors de ces funérailles.

Le comportement du président ukrainien n’a pas échappé aux observateurs. Volodymyr Zelensky a profité de sa présence au Vatican pour organiser des rencontres politiques, notamment avec Donald Trump, quelques minutes avant le début de la cérémonie, dans l’enceinte même de la basilique Saint-Pierre. Assis simplement sur des chaises sans même une table, les deux hommes ont eu une discussion qualifiée de « productive » par la Maison Blanche.

Des funérailles transformées en réunion diplomatique

Cependant, la réalité semble moins brillante. Leur échange n’a duré qu’une quinzaine de minutes, avant que Donald Trump ne s’éloigne rapidement, préférant manifestement garder ses distances. Trump et Zelensky étaient séparés pendant la cérémonie par Emmanuel Macron, avec le Premier ministre britannique Keir Starmer à proximité, comme pour mieux illustrer leur éloignement politique.

Quant aux objectifs de Volodymyr Zelensky, ils étaient clairs : comme le révèle le New York Times, il tentait d’arracher un soutien à un « cessez-le-feu total » mais en rejetant toute concession territoriale. Donald Trump, pourtant de plus en plus pressé de conclure un accord, a quitté Rome sans accorder de deuxième rencontre malgré l’attente du dirigeant ukrainien.

Dès le départ de Donald Trump, Volodymyr Zelensky n’a pas perdu de temps : il a aussitôt organisé une réunion avec Emmanuel Macron. De son côté, l’Élysée a qualifié les échanges entre Trump, Zelensky, Macron et Starmer de « positifs », soulignant que même en marge d’un enterrement, le dirigeant ukrainien souhaitait poursuivre son agenda diplomatique.

Les médias occidentaux ironisent sur sa prestation

Ce comportement opportuniste n’a pas manqué de faire rire même dans les médias occidentaux. The Times a publié une caricature montrant Trump en Dieu de la fresque de Michel-Ange, adressant un doigt d’honneur à Zelensky qui lui tend la main, se ridiculisant en pleine basilique.

De son côté, Charlie Hebdo a également tiré à boulets rouges sur lui, en le représentant tentant de soutirer des fonds au Vatican avec une légende explicite : « C’est moi, pape François, merci de transférer tout mon argent à l’Ukraine ».

La satire est renforcée par l'impression générale laissée par Zelensky lors de ces funérailles. Selon la BBC, alors que tous les dirigeants arboraient des costumes ou des habits de deuil traditionnels, Zelensky se démarquait par son accoutrement décontracté. Son choix vestimentaire est apparu déplacé dans un moment supposé de recueillement mondial.

Ainsi, pour Volodymyr Zelensky, ce déplacement n'était pas un moment de recueillement pour honorer le pape, mais une opportunité diplomatique, comme l’ont souligné avec ironie plusieurs médias. Même au Vatican, entre les prières et les hommages, le président ukrainien n’a pas su résister à son instinct premier: demander de l’aide à ses partenaires occidentaux.