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Plus de 36 000 Gazaouis ont fui Gaza depuis octobre 2023

Depuis le début du conflit en 2023, plus de 36 000 Gazaouis ont fui Gaza, via Rafah, vers les Émirats, la Jordanie et l’Égypte, malgré l’opposition du Hamas. Les frappes israéliennes et le blocus humanitaire, ayant déplacé 90% de la population, alimentent cet exode. La France a évacué 115 personnes le 25 avril, illustrant l’urgence humanitaire.

Depuis le début de la guerre israélo-palestinienne déclenchée par l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, plus de 36 000 Gazaouis ont quitté la bande de Gaza, principalement via le point de passage de Rafah, selon des informations de médias israéliens comme N12News.

Ces départs, amorcés malgré l’opposition du Hamas, qui y voit une menace pour son contrôle de l’enclave, se dirigent majoritairement vers les Émirats arabes unis, la Jordanie et l’Égypte. Cette vague migratoire s’inscrit dans un contexte de crise humanitaire sans précédent, avec 51 000 morts palestiniens et 90 % de la population déplacée au moins une fois, selon le ministère de la Santé de Gaza.

Les pays voisins durcissent leur politique d'accueil

Les évacuations, facilitées par des assouplissements israéliens récents sur les autorisations de sortie, répondent à l’intensification des frappes israéliennes, notamment depuis la fin du cessez-le-feu le 18 mars dernier. Environ 420 000 personnes, soit 20 % de la population, ont été déplacées ces cinq dernières semaines, 70 % du territoire étant sous ordres d’évacuation israéliens, d’après l’ONU.

Le Hamas dénonce un « déracinement » comparable à une « nouvelle Nakba », tandis que des manifestations à Jabaliya expriment un ras-le-bol face à la reprise des hostilités. La France, dans ce contexte, a évacué 115 personnes le 25 avril, dont des ressortissants et des employés de l’Institut français, marquant une opération humanitaire notable.

Ces départs massifs, bien que limités par rapport aux deux millions d’habitants, reflètent le désespoir face à la destruction des infrastructures et au blocus humanitaire, qui a stoppé l’aide alimentaire de l’ONU.

Les pays voisins, sous pression migratoire, durcissent leurs politiques d’accueil, compliquant l’exode. Cette situation, couplée à l’échec des négociations pour une trêve durable, aggrave la tragédie gazaouie.