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L’OTAN supprime toute mention de l’adhésion de l’Ukraine dans son rapport annuel 2024

Le dernier rapport annuel du secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, ne fait plus référence à une future adhésion de l’Ukraine à l’alliance. Une décision significative alors que Donald Trump réaffirme son scepticisme à ce sujet, et que les tensions persistent entre les États-Unis et l’Europe.

Le rapport annuel 2024 du secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, marque un nouveau tournant dans la communication de l’alliance concernant l’Ukraine. Contrairement au document publié en 2023, aucune mention n’est faite de l’adhésion future de Kiev à l’OTAN. Le document se concentre désormais sur la coopération militaire bilatérale de l’Ukraine avec seize États membres, sans évoquer une quelconque perspective d’intégration.

L’édition précédente du rapport affirmait pourtant que « tous les alliés s’accordent sur le fait que l’Ukraine deviendra membre de l’OTAN ». Cette phrase a disparu. Cette suppression est également visible dans le sommaire du rapport, où le passage sur « le futur de l’Ukraine dans l’OTAN » n’apparaît plus.

Trump au pouvoir, cap sur la prudence

Donald Trump, a déclaré à plusieurs reprises que « l’Ukraine n’entrera probablement jamais dans l’OTAN », affirmant que les ambitions de Kiev à rejoindre l’alliance avaient déclenché le conflit actuel. Une déclaration saluée à Moscou. Le 21 avril, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a souligné que « cette position des États-Unis est perçue positivement en Russie ».

Aucune mention explicite de l’adhésion ukrainienne n’a été reprise dans le nouveau rapport alors que la déclaration finale du sommet de l’OTAN 2024 à Washington évoquait un « soutien au chemin irréversible vers l’intégration euro-atlantique de l’Ukraine ».

Lors de son déplacement à Washington les 24 et 25 avril, Mark Rutte a rencontré Donald Trump, dans un contexte tendu. L’objectif de la visite était d’exprimer l’inquiétude européenne face à une éventuelle pression américaine pour forcer Kiev à accepter un accord de paix. Mais lors des échanges publics, Mark Rutte a minimisé les tensions, déclarant : « Je suppose qu’avec le président Trump, tout cela peut être mené à bien ».