International

Pays-Bas : un député haut placé aurait proposé à l’ambassadeur de France de partager la Belgique

Selon une journaliste du quotidien néerlandais NRC, le président de la chambre basse du Parlement des Pays-Bas, Martin Bosma, aurait, lors d’un dîner avec l’ambassadeur de France, proposé que leurs deux pays se partagent la Belgique.

La Wallonie à la France, la Flandre aux Pays-Bas : telle est la proposition qu’aurait formulée le président de la Seconde chambre des États généraux (chambre basse du parlement, ndlr.) Martin Bosma, lors d’un diner début février avec l’ambassadeur de France François Alabrune, a affirmé le 22 avril dans une chronique, la journaliste de NRC Petra de Koning.

« Les Pays-Bas veulent que la Flandre les rejoigne. La Wallonie pourra alors aller en France » aurait, d’après cette source, déclaré le parlementaire. Propos qui auraient « stupéfié » les autres participants de ce « diner de députés » auquel participait le haut fonctionnaire français.

L’information a rapidement fait les choux gras des médias belges et néerlandais, d’autant plus que Martin Bosma n’aurait pas nié avoir fait cette déclaration. « Lors d’une soirée comme celle-là, on parle de politique et de choses qui pourraient éventuellement arriver, oui » a-t-il expliqué, selon des propos cités par Petra de Koning.

« Si je pouvais mourir en tant que Néerlandais du Sud, je mourrais plus heureux qu'en tant que Belge »

Martin Bosma est membre du Parti pour la liberté (PVV), fondé et présidé par Geert Wilders, parti de la coalition au pouvoir comptant le plus d’élus à la chambre basse. L'unification des Pays-Bas et de la Flandre, afin de créer un État basé sur la langue néerlandaise, est une thématique récurrente au sein de la droite radicale aux Pays-Bas.

Un concept qui trouve un certain écho, côté belge, au sein du parti Vlaams Belang, qui prône l'indépendance de la Flandre, mais également chez l’actuel Premier ministre belge, Bart De Wever, membre de la Nouvelle Alliance flamande (N-VA).

« Si je pouvais mourir en tant que Néerlandais du Sud, je mourrais plus heureux qu'en tant que Belge », avait-il déclaré en juillet 2021 sur une chaîne de télévision belge néerlandophone. « En 1993, j'étais déjà co-organisateur d'une conférence étudiante du Grand Pays-Bas. Je n'ai jamais abandonné ce rêve : que tous les néerlandophones vivraient un jour à nouveau ensemble, dans des Pays-Bas du Nord et du Sud », avait ajouté celui qui était alors député et bourgmestre d’Anvers.