International

Bernard Arnault : l'Europe est dirigée par une bureaucratie

Le PDG de LVMH, Bernard Arnault, critique la «bureaucratie» européenne et plaide pour un accord de libre-échange avec les États-Unis, qu'il juge essentiel pour l'avenir de l'Europe. Selon lui, les pays européens doivent négocier avec Washington sans la participation des «bureaucrates» bruxellois.

L'Europe est dirigée par un « pouvoir bureaucratique », a déclaré Bernard Arnault, milliardaire français, propriétaire et directeur de la société de luxe LVMH. « L'Europe n'est pas dirigée par un pouvoir politique, mais par un pouvoir bureaucratique qui passe son temps à éditer des réglementations qui s'imposent malheureusement à tous les États membres », a-t-il indiqué.

Il s'est également exprimé en faveur de la création d'une zone de libre-échange entre les États-Unis et l'Europe, en soulignant qu'en raison du « pouvoir bureaucratique » qui dirige l'Europe, ce ne serait pas toujours facile.

« Il faudrait aboutir à une zone de libre-échange avec le 1er marché du monde, qui est quand même toujours les États-Unis, et faire en sorte que ça puisse recréer un climat de confiance, d'échanges commerciaux, de progression réciproque », a ajouté Bernard Arnault. Sinon, d'après lui, l'Europe serait confrontée à « des droits de douane élevés » et une partie des produits européens serait fabriquée aux États-Unis.

Bernard Arnault a souligné que les pays européens devaient contrôler eux-mêmes les négociations avec les États-Unis et « ne pas les laisser à des bureaucrates ». Si un accord avec les États-Unis ne peut être trouvé, « ce sera la faute de Bruxelles », a-t-il ajouté.

Les tensions entre l'Europe et les États-Unis ont augmenté après que Donald Trump a imposé des droits de douane à tous les pays européens avec un taux de base de 10 % au début du mois d'avril. Le Washington Post a rapporté le 14 avril que le président américain pourrait imposer diverses conditions aux pays qui voudraient se débarrasser des droits de douane américains. Parmi elles figureraient l'augmentation des achats de gaz naturel auprès d'entreprises américaines, la réduction des tarifs douaniers sur les exportations américaines et la baisse des impôts sur les entreprises technologiques américaines.