SpaceX, la société spatiale d’Elon Musk, et ses partenaires sont les principaux prétendants pour un élément clé du système de défense antimissile « Dôme doré (Golden Dome) » de Donald Trump, a rapporté Reuters, citant des sources. Ce projet vise à développer un bouclier capable de protéger les États-Unis contre les menaces balistiques. Selon l'agence de presse, le plan impliquerait la construction et le lancement de 400 à plus de 1 000 satellites pour suivre les tirs et les déplacements des fusées dans l'espace.
Reuters ajoute que la société de l'entrepreneur américain collabore avec le fabricant de logiciels Palantir et le constructeur de drones Anduril dans le but de construire des éléments clés du « Dôme doré », qui a suscité l'intérêt de nombreux jeunes éléments du secteur de la technologie dans le domaine de la défense.
Toutefois, l'agence de presse précise que les décisions à prendre sur le système de défense antimissile du président américain n'en sont qu'à leurs débuts et que, malgré les bonnes évaluations de SpaceX par le Département de la Défense des États-Unis, elles pourraient changer radicalement.
Défense « par abonnement »
Ce qui est inhabituel dans cette situation, c'est que d'après Reuters, SpaceX proposerait d'utiliser le « Dôme doré » sur la base d'un « abonnement », signifiant que le gouvernement ne posséderait pas directement le système, mais paierait uniquement pour l'accès à la technologie. Les sources de l'agence de presse indiquent que cette approche pourrait permettre au Pentagone de déployer le « Dôme doré » dans des délais plus courts, mais que les autorités pourraient par la suite perdre le contrôle sur le développement et la fixation des prix du système de défense.
L'intention du président américain de créer un système de défense antimissile à grande échelle, similaire au Dôme de fer israélien, a été annoncée en mars dernier. Les experts ont jugé irréaliste la création d'un tel système de défense, le territoire des États-Unis étant beaucoup plus vaste que celui d'Israël.
Le contre-amiral à la retraite Mark Montgomery a noté que le Dôme aurait de grandes limites, ne pouvant potentiellement protéger que les bâtiments fédéraux critiques et les grandes villes. De plus, selon lui, en raison de la dimension de la zone à couvrir, ce système de défense coûterait très cher.