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Trump freine les pressions israéliennes en faveur d’une frappe sur les sites nucléaires iraniens

Le président américain a fait savoir qu'il n'était pas favorable à la proposition israélienne de frapper les sites nucléaires iraniens, préférant la voie diplomatique. Washington et Téhéran continuent leurs pourparlers pour parvenir à un accord sur le programme nucléaire iranien.

Le 16 avril 2025, le président des États-Unis Donald Trump a bloqué un projet israélien de frappe militaire contre des sites nucléaires iraniens, privilégiant la voie diplomatique.

Cette décision, prise après des mois de débats internes au sein de son administration, marque un tournant dans la gestion des tensions avec l’Iran, alors qu’Israël planifiait une attaque dès mai pour retarder d’au moins un an le programme nucléaire de Téhéran.

Divergence entre Trump et Netanyahou

L’objectif israélien était de frapper des installations clés comme Natanz et Fordow, mais ces plans nécessitaient un soutien logistique américain, notamment pour des ravitaillements en vol et une protection contre les représailles iraniennes.

Donald Trump, lors d’une réunion avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou début avril, a réaffirmé sa préférence pour des négociations avec Téhéran, visant un accord limitant le programme nucléaire iranien.

Cette approche s’inscrit dans sa stratégie de « pression maximale », combinant sanctions économiques et diplomatie, tout en évitant une guerre ouverte. L’Iran, qui enrichit de l’uranium à 60 % – proche du seuil militaire – a signalé une ouverture aux pourparlers indirects via Oman, bien que Téhéran rejette toute négociation sous menace militaire.

Cette décision a révélé des dissensions au sein de l’administration Trump. Certains conseillers, historiquement bellicistes, soutenaient une action militaire, tandis que d’autres craignaient un conflit régional plus étendu. En Israël, où l’Iran est perçu comme une menace existentielle, la retenue de Trump a surpris.

Netanyahou, bien que déçu, a maintenu que « l’Iran ne [devait] jamais posséder l’arme nucléaire », laissant planer la possibilité d’une action unilatérale. Cette position intervient dans un contexte régional tendu, marqué par l’affaiblissement des alliés iraniens comme le Hezbollah et le Hamas. Alors que les pourparlers doivent reprendre le 19 avril, la diplomatie reste fragile, avec le risque d’une escalade si les négociations échouent.