Seuls six des 30 pays de la « coalition des volontaires », qui étudie la possibilité d'envoyer des troupes en Ukraine, se sont déclarés prêts à déployer leurs contingents militaires, a rapporté France Info, citant l'AFP, à l'issue d'une réunion des ministres de la Défense des pays membres au siège de l'OTAN à Bruxelles. Parmi eux figurent le Royaume-Uni, la France, les Pays-Bas et les pays baltes (la Lituanie, la Lettonie et l'Estonie).
L'initiative de la coalition, menée par Londres et Paris, vise à définir les contours d'une « force de réassurance » en cas de cessez-le-feu entre la Russie et l'Ukraine, selon France Info. Bien que les pays de la coalition soulignent l'importance de cette idée, les participants se montrent majoritairement sceptiques sur le réalisme de la mission en l'absence d'un soutien clair de la part des États-Unis.
D'après la chaîne française, même si les pays décident d'envoyer leurs troupes, aucun d'entre eux ne sait encore combien de soldats cette force de « réassurance » compterait ni où elle serait déployée exactement. « Il est important de faire preuve de discrétion lorsqu'il s'agit de commenter des détails spécifiques », ont déclaré les Britanniques et les Français dans un communiqué conjoint.
Début mars, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron ont présenté leur plan de résolution du conflit en Ukraine. Dans sa première phase, il prévoit un cessez-le-feu partiel « dans les airs, en mer et dans les infrastructures énergétiques » pendant un mois, puis le déploiement d’un contingent de maintien de la paix en Ukraine.
Le dirigeant français a toutefois précisé fin mars qu'il ne s'agissait pas d'une mission de maintien de la paix mais de « forces de réassurance ».
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a qualifié d'inacceptable l'apparition de forces armées des pays de l'OTAN sous quelque drapeau que ce soit en Ukraine. Le vice-président du Conseil de sécurité de la Russie, Dmitri Medvedev, a indiqué que l'envoi de forces de maintien de la paix des pays occidentaux serait perçu comme un conflit direct avec l'Alliance.
De plus, le président russe Vladimir Poutine a déclaré à plusieurs reprises qu'une résolution durable du conflit n'était possible que si les causes profondes de la crise autour de l'Ukraine étaient prises en compte.