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Trump juge tout à fait possible l’option militaire contre l’Iran

Alors que des pourparlers directs doivent avoir lieu à Oman le 12 avril prochain, Donald Trump a averti l'Iran qu'en cas d'échec des négociations, les États-Unis pourraient utiliser une action militaire. Une solution qui est notamment soutenue par le Premier ministre israélien.

Le 9 avril 2025, Donald Trump a relancé les tensions avec l’Iran en affirmant qu’une action militaire était « tout à fait possible » si les négociations sur le programme nucléaire iranien échouaient.

Lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, le président américain a déclaré : « S’il faut recourir à la force, nous recourrons à la force. » Cette menace intervient à la veille de discussions prévues le 12 avril à Oman, où des émissaires américains et iraniens doivent se rencontrer.

Netanyahou appuie cette solution

Donald Trump insiste sur des pourparlers directs, mais Téhéran, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Abbas Araghtchi, maintient qu’ils seront indirects, dénonçant toute « coercition ».

Le contexte est tendu. Depuis son retour au pouvoir en janvier 2025, le président américain a intensifié sa campagne de « pression maximale » contre l’Iran, imposant de nouvelles sanctions pétrolières et renforçant la présence militaire américaine au Moyen-Orient, avec notamment le déploiement de six bombardiers B-2 à Diego Garcia en mars.

Il a averti que l’Iran serait en « grand danger » en cas d’échec des négociations, précisant qu’Israël jouerait un rôle clé dans une éventuelle opération militaire. Benjamin Netanyahou, présent lors de l’annonce des pourparlers, a appuyé cette position, plaidant pour un démantèlement total du programme nucléaire iranien, sur le modèle libyen de 2003.

L’Iran, qui rejette toute intention de développer des armes nucléaires, insiste sur un dialogue « sur un pied d’égalité ». Mais les exigences américaines – arrêt de l’enrichissement d’uranium et destruction des installations – sont perçues comme une humiliation par Téhéran. Alors que l’Iran a enrichi 900 kg d’uranium à 60 % (données AIEA, février 2025), la menace d’une escalade militaire plane, ravivant les craintes d’un conflit régional.