« Non ce n'est pas suffisant ». Interrogé par la presse le 7 avril à la Maison Blanche, Donald Trump a balayé la proposition formulée par Ursula von der Leyen. « L'Union européenne s'est très, très mal conduite avec nous », a ajouté le 47e président des États-Unis. Il a aussi ajouté que l'UE devait faire « disparaître rapidement » le déficit commercial en achetant de l'énergie américaine : « Il faut qu’ils achètent et qu’ils s’engagent à acheter un montant équivalent [à ce déficit commercial] en énergie ».
Plus tôt dans la journée, lors d’une conférence de presse, la présidente de la Commission européenne avait proposé à Donald Trump une exemption totale et réciproque de droits de douane sur les produits industriels, tels que les voitures dont la bonne exportation vers le marché américain a toujours été un sujet de préoccupation pour Berlin. Or, depuis le 3 avril, les voitures importées aux États-Unis ont vu leur taxation rehaussée de 25 points (la portant à 27,5 %).
« Nous sommes prêts à négocier avec les États-Unis », avait assuré une ex-ministre d’Angela Merkel, affirmant que l’Union européenne était « toujours prête pour un bon accord ». Une proposition qualifiée, dans les médias français, de « main tendue » à Donald Trump. « Ils envoient des millions de voitures par an : Mercedes-Benz, Volkswagen, BMW, mais nous n’avons pas une voiture qui soit vendue à l’Union européenne », a déclaré Trump à la presse, étayant son refus de cette proposition « zéro pour zéro » de von der Leyen.
« Plus de 50 pays » prêts à négocier, affirme l’administration Trump
Le déficit commercial « va disparaître rapidement », a assuré le président américain, réévoquant la piste d’un accroissement des achats par les Européens d'énergies américaines. « Il faut qu'ils achètent et qu'ils s'engagent à acheter un montant équivalent », a insisté celui qui n’a cessé de répéter durant sa campagne électorale qu’il remédierait au déficit commercial – en matière de biens – qu’accusent les États-Unis vis-à-vis du Vieux continent.
« Nous avons de nombreux pays qui viennent négocier des accords avec nous », a-t-il encore déclaré aux journalistes. Une affirmation que Donald Trump avait déjà faite quelques heures plus tôt depuis l’avion présidentiel le ramenant de Floride à Washington, assurant avoir parlé à de « nombreux dirigeants » du « monde entier », qui selon ses mots « mourraient d'envie de conclure un accord ». Le 6 avril, dans l’émission Meet the Press de NBC, le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent a déclaré que « plus de 50 pays » avaient approché l’administration américaine.
Le 2 avril, Donald Trump a annoncé l’imposition de droits de douane de 10 % sur l’ensemble des importations américaines. Une « base initiale » à laquelle doivent venir s’ajouter à compter du 9 avril des « tarifs réciproques » sur les produits provenant de pays avec lesquels les États-Unis accusent les plus importants déficits commerciaux.