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Emmanuel Macron reçoit le président libanais Joseph Aoun

Le nouveau chef d'État libanais Joseph Aoun est reçu ce 28 mars 2025 à Paris par Emmanuel Macron. Les deux hommes vont notamment aborder les défis pour un redressement du pays du Cèdre, mais également évoquer les relations syro-libanaises avec Ahmed el-Chareh, lors d'un entretien à distance.

Ce 28 mars 2025, Emmanuel Macron accueille à Paris le président libanais Joseph Aoun pour sa première visite officielle en Occident depuis son élection en janvier. La France a joué un rôle déterminant dans l'élection présidentielle au Liban, afin de débloquer la crise politique et encourager des réformes.

Décrite comme une «visite de remerciement», cette rencontre met en lumière l’engagement français. «C’est d'abord une visite de remerciement au président français pour le rôle qu’il a joué en faveur du Liban, et à la France pour son aide permanente», a confié Joseph Aoun à la presse française. Il a ajouté : «Les Libanais ont toujours été élevés avec cette idée forte selon laquelle la France était leur mère protectrice. Son soutien est essentiel. Nous avons une relation singulière et séculaire qui remonte au XVIe siècle».

Un entretien à trois entre Paris, Beyrouth et Damas

Élu après plus de deux ans de paralysie institutionnelle, Joseph Aoun, avec le gouvernement réformateur de Nawaf Salam, incarne un espoir de renouveau. Quelques jours après son élection, Macron s’était rendu à Beyrouth, promettant une conférence internationale pour la reconstruction, dont la date reste en suspens.

La visite du chef d'Etat libanais inclut un «entretien trilatéral» avec le président syrien intérimaire Ahmed el-Chareh, qui participera à distance, selon l’Élysée. «Ce sera l’occasion pour les trois chefs d’État d’évoquer la question de la sécurité sur la frontière syro-libanaise», marquée par des «tensions» et des «affrontements» récents, précise la présidence française, qui veut œuvrer à la «restauration de la souveraineté du Liban, mais également de la Syrie».

«Le Liban et la Syrie sont confrontés à des problématiques communes, notamment en matière de trafics, et les chefs d’État travailleront ensemble à pouvoir proposer des éléments de réponse à ces défis», ajoute l’entourage du président français.

Un second sommet à cinq, axé sur la Méditerranée orientale, réunira aussi les dirigeants de Chypre et de Grèce pour aborder les «défis» liés à «la sûreté maritime» et «l’impact que l’environnement régional peut avoir sur la sécurité», selon l’Élysée, soulignant l’ambition française de stabiliser la région.