Le 25 mars 2025, l’Iran a inauguré une nouvelle base militaire souterraine, abritant missiles balistiques et drones, dans un lieu tenu secret. Cette annonce, relayée par les médias d’État, intervient dans un climat de tensions croissantes avec les États-Unis et Israël, alors que la région du Moyen-Orient reste sous haute pression géopolitique.
Surnommée «ville de missiles» par les Gardiens de la Révolution (CGRI), cette installation creusée dans les montagnes contient des tunnels abritant des missiles de courte, moyenne et longue portée, ainsi que des drones de combat avancés comme le Mohajer-6.
Un contexte tendu
Creusée dans une formation montagneuse, la base contient des tunnels abritant des missiles tels que l’Emad, capable de frapper à 1700 km avec une précision accrue, et des drones comme le Shahed-136, utilisé dans des conflits régionaux. Le général Hossein Salami, chef du CGRI, a affirmé : «Ces installations sont prêtes à répondre à toute menace.» La cérémonie a mis en avant la capacité de l’Iran à protéger ses arsenaux des frappes aériennes, notamment grâce à une profondeur estimée à plusieurs centaines de mètres.
Ce dévoilement survient dans un contexte de tensions croissantes entre les États-Unis de Donald Trump et l'Iran. Dès le début du mois, le président américain Donald Trump, réélu en novembre 2024 et revenu au pouvoir en janvier 2025, a intensifié sa campagne de «pression maximale» contre Téhéran.
Le 5 mars, il a envoyé une lettre au Guide suprême iranien, Ali Khamenei, proposant des négociations sur le nucléaire, tout en menaçant d’une option militaire si l’Iran refusait. Khamenei a rejeté cette offre le 12 mars, dénonçant les «intimidations» américaines et refusant toute discussion sous pression, marquant ainsi son troisième refus public en quelques semaines.
Parallèlement, les frappes américaines contre les Houthis au Yémen, alliés de l’Iran, ont exacerbé les tensions. À partir du 15 mars, le Commandement central américain (CENTCOM) a mené des dizaines d’attaques aériennes sur des cibles houthies, en réponse à leurs assauts sur des navires en mer Rouge. Trump a déclaré le 17 mars que «chaque tir des Houthis serait considéré comme provenant de l’Iran», promettant des «conséquences terribles» pour Téhéran. Le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, a rétorqué le 16 mars que l’Iran répondrait «résolument» à toute agression.