Le tournage du film «Le Mage du Kremlin» se poursuit actuellement à Riga, en Lettonie. Le 25 mars 2025, le média Novaya Gazeta a publié des photos exclusives montrant l’acteur Jude Law vêtu d’un costume sur scène entouré de figurants. Ces clichés confirment que l’acteur britannique incarne bien Vladimir Poutine dans cette adaptation dirigée par le réalisateur français Olivier Assayas.
Le film est basé sur le roman éponyme de Giuliano da Empoli, paru en avril 2022 et récompensé par le Grand prix du roman de l’Académie française. L’intrigue suit Vadim Baranov, personnage fictif inspiré de Vladislav Sourkov, ancien proche collaborateur du Kremlin. Ex-artiste devenu conseiller politique, Baranov participe à l’ascension d’un ancien agent du FSB dans les coulisses du pouvoir.
Un rôle complexe pour Jude Law
Le film s’inscrit dans le contexte très difficile de la Russie des années 1990, après la chute de l’URSS. Jude Law, interrogé à ce sujet, a admis que ce rôle représente pour lui un «Everest à gravir». L’acteur de 52 ans, habitué à des grands rôles comme dans «The Young Pope» ou «Enemy at the Gates», affirme qu’il abordera ce personnage historique avec sérieux.
Le casting réunit également Paul Dano dans le rôle de Baranov, Alicia Vikander, Zach Galifianakis, Tom Sturridge et Jeffrey Wright. BFM TV rappelle que cette adaptation scénarisée par Assayas et Emmanuel Carrère mêle fiction et faits historiques : la guerre de Tchétchénie ou le naufrage du sous-marin Koursk.
Réactions russes et portée symbolique du film
Le Point souligne que le livre original avait déjà suscité des débats en 2022, notamment en raison de son sujet sensible. Du côté russe, Vladislav Sourkov a réagi laconiquement : «Personne n’est à l’abri de ça».
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a précisé que les autorités russes n’ont pas été contactées par les producteurs, et qu’elles ne connaissent pas le contenu du scénario.
Malgré la fiction, le film entend montrer comment un homme a restauré l’ordre dans un pays en crise. Il ne s’agit pas réellement d’une critique mais plutôt d’une reconstitution d’une période importante de l’histoire moderne de la Russie.