Le 20 mars 2025, le Premier ministre britannique Keir Starmer a réuni près de trente chefs militaires à Northwood, au Royaume-Uni, pour avancer concrètement sur la création d’une «coalition des volontaires». Selon Bloomberg, ce dispositif pourrait atteindre jusqu’à 30 000 soldats, appuyés par des moyens aériens et navals. The Telegraph indique que ces troupes pourraient être déployées dans les villes, les ports et les infrastructures critiques de l’Ukraine, tandis que des avions Typhoon ou F-35 seraient mobilisés pour couvrir les unités au sol.
Londres et Paris forment le noyau de cette coalition, avec des renforts prévus en Pologne et en Roumanie. Selon Le Figaro, la France pourrait contribuer avec une brigade actuellement prévue pour un exercice en Roumanie, et la force totale serait de 10 000 ou 20 000 hommes. L’objectif affiché est d’assurer la stabilité après un éventuel cessez-le-feu.
Macron veut un mandat onusien, Moscou s’y oppose fermement
Emmanuel Macron explore une alternative diplomatique : donner un statut de «soldats de la paix» aux troupes via un mandat de l’ONU. D’après The Telegraph, il a discuté de cette option avec le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, en marge du Conseil européen. Mais toute mission de ce type doit être validée par le Conseil de sécurité, où la Russie dispose d’un droit de veto. Ce scénario est donc largement incertain.
Malgré les réserves américaines, Starmer et Macron tentent d’impliquer jusqu’à 37 pays dans la «coalition des volontaires». Selon Bloomberg, plusieurs pays du Commonwealth, ainsi que le Japon et la Nouvelle-Zélande, ont déjà été associés aux discussions. Mais la solidité de cette force sans l’engagement actif des États-Unis reste questionnée dans plusieurs chancelleries européennes.
Toute présence de membres de l'OTAN en Ukraine est une menace pour la Russie
Le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que «la présence de troupes de l’OTAN en Ukraine, sous quelque drapeau que ce soit, constitue une menace pour la Russie». Il a réaffirmé que Moscou ne reconnaîtrait aucune force étrangère sur le territoire ukrainien, quelle que soit sa mission ou sa couverture diplomatique.
Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a lui rappelé que «le déploiement de toute force étrangère ne peut avoir lieu qu’avec l’accord des deux parties».