Le 18 mars, le juge fédéral Theodore Chuang, siégeant au tribunal fédéral du district du Maryland, a ordonné l'arrêt du démantèlement de l'Agence américaine pour le développement international (USAID) par le Département de l'efficacité gouvernementale (DOGE). Selon Chuang, la liquidation de l'USAID «viole la Constitution des États-Unis sur de nombreux points».
Le tribunal a partiellement accepté la plainte déposée par un groupe de plus de deux douzaines d'employés actuels et anciens de l'USAID. Le juge a ordonné que l'accès aux courriers électroniques, aux feuilles de paye et à d'autres systèmes électroniques soit rétabli pour tous les employés actuels pendant la durée du procès, interdisant au personnel du DOGE de prendre «toute mesure relative» à l'agence sans l'autorisation expresse d'un fonctionnaire de l'USAID disposant d'une autorité légale.
Le 2 février, le président américain Donald Trump a annoncé des licenciements imminents au sein de la direction de l'USAID. Selon lui, l'agence est «dirigée par une bande de fous radicaux» et il va «les sortir de là». Dans le même temps, Elon Musk a accusé l'organisation de financer le développement d'armes biologiques.
Le 19 mars, Donald Trump a déclaré dans une interview à Fox News qu'il y avait des fraudes massives à l'USAID.
«Cela semble tellement merveilleux : l'Agence américaine pour le développement international. N'est-ce pas magnifique ? Mais c'est une fraude totale», a déclaré le président. «Nous allons faire appel. Nous avons des juges voyous qui sont en train de détruire ce pays».
Donald Trump a pointé du doigt le parti démocrate américain: «Les démocrates disent toujours que la constitution a été violée. La seule chose qu'ils ne disent jamais, c'est où sont passés ces milliards de dollars.»
Le 18 mars, une autre initiative de Trump a également été suspendue par un juge fédéral américain: il s'agit de l'interdiction faite aux personnes transgenres de servir dans l'armée. La justice a invoqué le principe d'égalité.
«Conformément à la mission militaire et à la politique de longue date du ministère de la Défense, l'expression d'une fausse "identité de genre" qui diffère du sexe d'une personne ne peut pas répondre aux normes rigoureuses requises pour le service militaire», déclarait l'ordonnance du 27 janvier.