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Israël reprend ses frappes meurtrières sur Gaza en brisant la trêve

L'armée israélienne a repris ses frappes aériennes sur la bande de Gaza deux mois après la signature de l'accord de trêve. Selon un premier bilan, plus de 300 palestiniens ont péri dans la nuit du 17 au 18 mars.

Dans la nuit du 17 au 18 mars, Israël a violé la trêve signé il y a deux mois et lancé une série de frappes massives dans la bande de Gaza. Tsahal déclare avoir pris pour cible «des terroristes du Hamas» «en accord avec la situation politique». Pourtant, selon un premier bilan, au moins 340 Palestiniens ont été victimes de ces attaques.

L'armée israélienne a également ordonné la fermeture temporaire des établissements d'enseignement dans les communautés israéliennes proches de la frontière avec l'enclave à compter du 18 mars.

Israël a repris les combats dans la bande de Gaza en réponse au «refus répété de libérer nos otages, ainsi qu'au rejet de toutes les propositions reçues de l'envoyé présidentiel américain Steve Witkoff», a déclaré le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahou le 18 mars.

Le Hamas, pour sa part, a déclaré qu'en reprenant les frappes sur Gaza, Netanyahou avait prononcé «la sentence de mort» des otages israéliens.

«La décision de Netanyahou de reprendre la guerre est une décision de sacrifier les prisonniers de l'occupation et une condamnation à mort à leur encontre», a déclaré Izzat al-Risheq, membre du bureau politique du Hamas.

Les frappes pourraient avoir tué cinq responsables du Hamas

Le Jerusalem Post rapporte que cinq hauts responsables du Hamas pourraient avoir été tués lors d'une attaque israélienne sur la bande de Gaza. Il s'agit de Mahmoud Abu Watfa, directeur général du ministère de l'Intérieur du Hamas, Abu Obaida Muhammad al-Jamasi, membre du bureau politique du Hamas, Issam al-Daalis, membre du bureau politique du Hamas, Ahmed Omar al-Hatta, un haut dirigeant, et Bahjat Abu Sultan, responsable de l'appareil de sécurité interne du Hamas.

La trêve entre Israël et le Hamas est entrée en vigueur il y a près de deux mois, le 19 janvier. L'accord comportait plusieurs phases : la première impliquait qu'Israël débloque d'importantes quantités d'aide humanitaire pour Gaza, retire les troupes israéliennes des zones densément peuplées et échange des otages contre des prisonniers. La première phase a expiré en mars, après quoi Israël a demandé une prolongation plutôt que de passer à la deuxième partie de l'accord.

Le Hamas a refusé et a exigé que les conditions initiales de l'accord soient respectées. Le groupe a averti qu'Israël devait d'abord se retirer complètement de la bande de Gaza et que ce n'est qu'ensuite que les échanges reprendraient. Néanmoins, le cessez-le-feu a été prolongé de près de trois semaines pendant que les parties travaillaient sur de nouvelles conditions.