Les pays occidentaux ont commencé à discuter des aspects pratiques d’un déploiement militaire en Ukraine dans le cadre d’une mission dite de maintien de la paix, a indiqué le Premier ministre britannique Keir Starmer à l’issue d’un sommet consacré à la situation en Ukraine. Ce sommet s’est tenu en format virtuel et a rassemblé les chefs de gouvernement et d’État de plusieurs pays européens, dont l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Espagne, la Pologne et la Roumanie, ainsi que des représentants de l’Union européenne et de l’OTAN. Les États-Unis n’y ont pas participé.
Le chef du gouvernement britannique a révélé que les discussions avaient abouti à un consensus permettant d’entrer dans une phase opérationnelle. Il a précisé que des responsables militaires des pays impliqués allaient se réunir le 20 mars à Londres pour définir les étapes concrètes du déploiement de troupes sur le territoire ukrainien. D’après lui, ces forces auraient pour mission d’assurer la stabilité après un éventuel règlement du conflit.
Le Premier ministre britannique a ajouté que certains pays avaient pris des engagements précis en ce sens, sans donner de détails sur la nature de ces accords. Il a également souligné que la mise en œuvre de cette initiative nécessitait des garanties de sécurité, et que Londres était en contact permanent avec Washington à ce sujet.
Des tentatives fébriles pour faire plier la Russie
Keir Starmer a affirmé que les participants au sommet jugeaient essentiel de mettre en place un mécanisme fiable pour superviser un éventuel cessez-le-feu. Il a précisé que ces pays étaient prêts à accentuer la pression sur Moscou si la Russie refusait un cessez-le-feu immédiat sans conditions préalables.
Il a également declaré que cette pression passerait par une augmentation de l’aide militaire à l’Ukraine, un renforcement des sanctions contre les sources de revenus russes et l’exploration de nouvelles mesures juridiques permettant de faire payer à la Russie les dommages causés à l’Ukraine. Il a évoqué la possibilité de saisir les avoirs souverains russes gelés à l’étranger, tout en reconnaissant que la question «restait complexe», oubliant de mentionner l’illégalité d’une telle action.
Moscou met en garde contre l’intervention occidentale
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait déclaré que la présence de troupes des pays de l’OTAN sur le sol ukrainien, quelle que soit leur appellation officielle, représenterait une menace directe pour la Russie et que Moscou ne l’accepterait sous aucune condition.
Le président russe, Vladimir Poutine, a rappelé, lors d’une conférence de presse avec son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko le 13 mars, que la Russie était prête à envisager un arrêt des combats, mais seulement si cela menait à une paix durable et permettait d’éliminer les causes profondes du conflit.