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Manifestation antigouvernementale à Belgrade : la sécurité renforcée au Palais présidentiel et au Parlement

Une manifestation non autorisée a lieu à Belgrade. Les autorités serbes ont renforcé la sécurité autour des institutions publiques. Le gouvernement a mis en garde contre une escalade et promis des sanctions sévères en cas de violence.

Les forces du ministère serbe de l’Intérieur ont renforcé la sécurité autour de la résidence présidentielle et de la Skoupchtina (le Parlement monocaméral) à Belgrade, alors que les manifestations antigouvernementales non autorisées ont lieu dans la capitale.

Des effectifs supplémentaires de la police, équipés de gilets pare-balles, de boucliers et de casques, encerclent le palais présidentiel situé au cœur de Belgrade. Le périmètre est bloqué, et la circulation est interrompue sur les rues adjacentes. Plusieurs véhicules de pompiers et ambulances sont en alerte à proximité. À quelques pas de là, le bâtiment du Parlement de la République est également entouré par des unités spéciales du ministère de l’Intérieur.

D'après les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, une importante colonne de motards et de tracteurs est arrivée devant la Skoupchtina pour rejoindre les manifestants. Plus d’un millier de motocyclistes et de conducteurs de tracteurs ont convergé en un seul cortège vers la place devant le Parlement. Parallèlement, plusieurs milliers d’étudiants se sont rassemblés en différents points de la ville, afin de se diriger simultanément vers la place située entre le palais présidentiel et la Skoupchtina.

Jusqu'à présent, il y a eu un incident au cours duquel une voiture a foncé dans la foule, blessant trois personnes. Le conducteur, âgé d'une cinquantaine d'années, a été arrêté.

La réaction des autorités serbes

L’ancien Premier ministre Milos Vucevic avait déclaré que les participants aux manifestations prévoyaient, à la date du 15 mars, de procéder à un blocage total de la capitale et d’envisager des tentatives de prise de contrôle violente des institutions publiques. Selon lui, les autorités serbes s’attendent à ce que les actions de protestation dégénèrent en violence incontrôlée.

Le président de la Serbie Aleksandar Vucic a également averti que toute tentative de s’emparer de bâtiments officiels par la force serait fermement réprimée. Les participants risquent ainsi des peines de prison de 3 à 15 ans. Le président serbe avait déclaré que les manifestants tenteraient, le 15 mars, de s'emparer de plusieurs institutions d'État afin de contraindre les autorités du pays à accepter la formation d'un gouvernement de transition.

En 2024, la Serbie a connu de nombreuses manifestations contre l’exploitation du lithium et des rassemblements provoqués par la mort de 15 personnes à la suite de l’effondrement d'un auvent à la gare à Novi Sad, deuxième plus grande ville du pays. L'accident s'était produit quatre mois après la fin des travaux de rénovation du bâtiment de la gare. De nombreux manifestants ont pointé du doigt des négligences dans la réalisation des travaux et dénoncé des faits de corruption.

Les autorités du pays continuent d'appeler les étudiants et l'opposition au dialogue. Le président Vucic a indiqué qu'environ 3 milliards d'euros avaient été investis depuis l'étranger pour soutenir les mouvements d'opposition dans le but de le renverser.