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Israël et les États-Unis sondent les pays d'Afrique de l'Est pour accueillir les Gazaouis

Pour appliquer le plan de Donald Trump de déplacer les Gazaouis hors de l'enclave palestinienne, Israël et les États-Unis ont pris contact avec le Soudan, la Somalie et le Somaliland, en mettant sur la table des incitations financières, diplomatiques et sécuritaires pour les convaincre.

Une enquête de l'agence Associated Press (AP), publiée le 14 mars, révèle l'existence de pourparlers confidentiels entre Israël, les États-Unis et plusieurs pays d'Afrique de l'Est au sujet de l'accueil potentiel de Palestiniens de Gaza sur leurs territoires.

Des responsables israéliennes et américaines ont confirmé sous couvert d'anonymat des contacts avec le Soudan, la Somalie et le Somaliland afin d’«examiner les possibilités d’installation de Gazaouis» dans ces États.

Une contrepartie financière pour les pays d'accueil

Ces négociations s'inscrivent dans un contexte où l'Égypte et la Jordanie ont catégoriquement rejeté la proposition de «migration volontaire» avancée par le président américain Donald Trump. «Le président reste attaché à sa vision», a déclaré la Maison Blanche, précisant que ces échanges auraient débuté «quelques jours après que Trump a présenté son ambitieux programme aux côtés de Netanyahou lors d'une conférence de presse à Washington».

Du côté des pays africains, les autorités soudanaises ont affirmé avoir refusé les propositions américaines, tandis que des responsables somaliens et somalilandais ont déclaré à l’AP «ne pas avoir connaissance de discussions avec Washington ou Jérusalem».

D'après l’agence de presse, Israël mènerait les pourparlers avec le soutien actif des États-Unis, en mettant sur la table des incitations financières, diplomatiques et sécuritaires pour convaincre Khartoum et Mogadiscio de coopérer. Cependant, AP souligne que le choix de ces régions, «pauvres et marquées par l’instabilité et la violence», contraste avec la promesse de Trump d’installer les Gazaouis dans «de beaux endroits», selon ses propres termes.

Enfin, bien que ces tractations soient en cours, leur état d’avancement demeure flou et l’agence précise qu'on ignore à quel niveau elles se déroulent.

De leur côté, les pays arabes s'évertuent à proposer une alternative concrète pour empêcher le déplacement des populations gazaouis de l'enclave palestinienne.