Trump a fait ces remarques lors d'une table ronde commerciale le 11 mars, peu après la rencontre entre les délégations ukrainienne et américaine à Djeddah, en Arabie saoudite, pendant laquelle Kiev a accepté ce que le dirigeant américain a décrit comme un «cessez-le-feu complet» de 30 jours. Washington, de son côté, a débloqué l'aide militaire et l'aide en matière de renseignement.
«Il s’est avéré plus facile de traiter avec la Russie qu’avec l’Ukraine jusqu’à présent, ce qui n’est pas censé être le cas. Mais c’est bien le cas, et nous espérons obtenir [l’accord de] la Russie. Par contre, l’Ukraine a déjà accepté notre proposition de cessez-le-feu», a-t-il conclu.
Plus tôt dans la journée, Trump avait déclaré aux journalistes que la conclusion d'un tel accord constituerait une étape majeure vers un accord final pour mettre fin au conflit. Dans le cas contraire, «nous continuerons à avancer», a-t-il déclaré, avertissant que «beaucoup de gens» seraient tués.
«Espérons que le président Poutine sera d'accord avec ça aussi et que nous pourrons mettre ce spectacle en route», a ajouté Trump.
Immédiatement après l'annonce du succès des négociations entre les délégations américaine et ukrainienne, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, Mike Waltz, a déclaré à son tour qu'il contacterait bientôt les représentants russes pour discuter des résultats des pourparlers. Trump lui-même a également déclaré qu'il avait l'intention d'appeler Vladimir Poutine cette semaine. Toutefois, la Russie n'a pas confirmé officiellement qu'un entretien téléphonique était prévu.
L'Ukraine prête à discuter les détails techniques de la trêve
Les Ukrainiens affirment que la prochaine étape de discussion des détails du cessez-le-feu aura lieu la semaine prochaine.
«La semaine prochaine, nous sommes déjà convenus que les équipes commenceront à discuter de tous les détails au niveau des experts techniques», a déclaré Andriï Ermak, chef du cabinet du président de l'Ukraine après les discussions d'hier à Djeddah. Il a également déclaré que l'Ukraine souhaitait discuter de garanties de sécurité «qui empêcheront à 100 % toute agression à l’avenir».
En Europe, le succès des pourparlers américains a été chaleureusement salué. Dans son compte rendu, Ursula von der Leyen s'est félicitée non seulement de l'accord conclu, mais aussi de la reprise du renseignement. Elle a déclaré que l'UE était prête à «jouer pleinement son rôle dans les prochains pourparlers de paix».
Emmanuel Macron n'a pas été en reste, déclarant, comme la présidente de la Commission européenne, que «la balle est maintenant dans le camp de la Russie».