International

L’administration américaine menace l’Irak de sanctions si l’otage Elisabeth Tsurkov n’est pas libérée

Washington a agité la menace des sanctions contre le gouvernement irakien si l'otage russo-israélienne Elizabeth Tsurkov n'est pas libérée. La chercheuse a été kidnappée en mars 2023 par une milice proche de Téhéran.

Les États-Unis exercent une forte pression sur le gouvernement irakien afin d’obtenir la libération immédiate d’Elizabeth Tsurkov, une chercheuse israélienne et doctorante à l’université de Princeton, enlevée à Bagdad en mars 2023. Selon le site d’information qatari Al-Araby Al-Jadeed, Washington menace l’Irak de sanctions politiques et économiques si elle n’est pas relâchée sans délai.

Elizabeth Tsurkov, spécialiste du Moyen-Orient et détentrice des nationalités israélienne et russe, menait des recherches en Irak lorsqu’elle a été kidnappée, vraisemblablement par la milice pro-iranienne Kataeb Hezbollah. Depuis son enlèvement, sa captivité constitue un sujet de tensions entre Washington et Bagdad.

L'otage est en vie

Le média qatari cite un haut responsable irakien affirmant que l’envoyé spécial américain pour les otages, Adam Boehler, a adressé ces derniers jours plusieurs messages directs au Premier ministre irakien, Mohammed Chia al-Soudani, le pressant d’agir. Il aurait déclaré que «le gouvernement irakien est responsable de son retour dans les plus brefs délais» et averti que si la chercheuse restait en captivité, l’Irak s’exposerait à «une série de mesures punitives américaines».

La semaine dernière, l'AFP citait le conseiller à la sécurité nationale de l'Irak, Qassem al-Araji, qui a déclaré que «les autorités irakiennes travaillent sous la direction du Premier ministre... pour la localiser et trouver le groupe qui l'a [Elizabeth Tsurkov] kidnappée».

Elizabeth Tsurkov est une chercheuse russo-israélienne, née le 11 novembre 1986 à Leningrad (aujourd'hui Saint-Pétersbourg), en Russie. Sa famille a émigré en Israël lorsqu'elle avait quatre ans. Durant son service militaire obligatoire au sein des Forces de défense israéliennes, elle a développé un intérêt marqué pour le monde arabe, l'amenant à apprendre l'arabe levantin après l'obtention de sa licence en études internationales en 2011. Elle devient doctorante à l'université de Princeton et chercheuse non résidente au New Lines Institute for Strategy and Policy, un think tank américain spécialisé en politique étrangère.

En janvier 2023, Elizabeth Tsurkov s'est rendue en Irak avec son passeport russe pour effectuer des recherches de terrain dans le cadre de sa thèse doctorale. Le 13 novembre 2023, une vidéo la montrant en captivité a été diffusée à la télévision irakienne. En janvier 2025, le ministre irakien des Affaires étrangères, Fuad Hussein, a confirmé qu'Elizabeth Tsurkov était toujours en vie et que des efforts étaient en cours pour obtenir sa libération.