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Les États-Unis renforcent leur influence sur le marché mondial de l'armement

Les États-Unis ont considérablement augmenté leurs exportations d'armes au cours des cinq dernières années, faisant passer leur part du marché mondial de 35% à 43%. La Russie occupe la troisième place avec 7,8%, tandis que l'Ukraine devient le premier importateur, selon un rapport du Stockholm International Peace Research Institute (Sipri).

Le 10 mars, le Stockholm International Peace Research Institute (Sipri) a publié son rapport analytique annuel sur les exportations d'armes. L'Institut a analysé les données de 64 pays qui exportent des armes clés (avions de combat, navires de guerre, systèmes de défense aérienne, chars et véhicules d'appui au combat, artillerie).

Parmi les cinq premiers pays exportateurs d'armes au cours des cinq dernières années, on trouve les États-Unis, dont la part dans les exportations mondiales d'armes est passée à 43%, la France et la Russie. L'Ukraine est devenue le plus grand importateur d'armes. Il convient également de noter que les exportations de la Russie ont chuté de 64%.

«Les États-Unis sont dans une position unique en matière d’exportations d’armement. À 43%, leur part des exportations mondiales est plus de quatre fois supérieure à celle du deuxième plus grand exportateur, la France. Les États-Unis continuent d’être un fournisseur de choix pour les capacités avancées de frappe à longue portée comme les avions de combat», a déclaré Mathew George, directeur du programme Transferts d’armes du Sipri.

Les données du SIPRI sont «pointées du doigt»

En 2021, le directeur général de Rostec, Sergueï Tchemezov, a critiqué la méthode de calcul du SIPRI pour les entreprises du secteur de la défense.

«Nous ne publions pas ces données, comme d'autres pays, tels que la Chine, elles ne sont pas de source ouverte. D'où les obtiennent-ils ? Ce sont des estimations au doigt mouillé», a-t-il déclaré.

Dans le même temps, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a appelé à «ne pas se précipiter pour voir les choses en rose» au sujet des actions des États-Unis envers l'Ukraine.

«Ce n’est pas le moment de mettre des lunettes roses. Il faut toujours espérer le meilleur et se préparer au pire. Être prêts à défendre nos intérêts. Beaucoup de gens veulent déjà voir les choses en rose, disent que les Américains vont arrêter de fournir des armes ou qu’ils ont déjà arrêté, que [l’entrepreneur américain] Elon Musk va débrancher ses systèmes de communication et que nous allons avoir des succès. Même sans ça, nous avons déjà des succès», a déclaré Peskov lors d'une conférence à l'École des hautes études en sciences économiques de Russie le 11 mars.