Massaad Boulos, conseiller libano-américain de Donald Trump pour les affaires arabes et moyen-orientales, a reçu le 9 mars à son domicile washingtonien un responsable israélien de la colonisation en Cisjordanie occupée. Au cours de leur échange, ils ont exprimé leur souhait de parvenir à des «résultats concrets» dans le cadre d’un accord de paix entre Israël et le Liban.
Lors de cette rencontre, Massaad Boulos a chaleureusement salué Yossi Dagan, président du conseil régional de «Judée-Samarie» – nom donné par Israël à la Cisjordanie occupée – et figure de proue des colons dans cette zone, en lui serrant longuement la main. Il a tenu à «transmettre toute son appréciation pour le peuple de Samarie, nos frères et sœurs dans la région».
Une administration américaine partisane de la colonisation en Cisjordanie
«En Israël, au Liban et dans toute la région, nous voulons et espérons la paix, et avec la grâce de Dieu, nous l’atteindrons bientôt», a-t-il poursuivi, soulignant la possibilité d’obtenir des «résultats concrets grâce à la volonté positive des acteurs impliqués».
Yossi Dagan, de son côté, a exprimé son désir de collaborer avec Massaad Boulos et Donald Trump pour «un avenir meilleur dans la région et en Israël, surtout après le 7 Octobre» 2023, date de l’attaque meurtrière du Hamas. Selon le média israélien Yedioth Ahronoth, le responsable des colonies se trouve à Washington pour une série de réunions visant à obtenir le soutien américain à la colonisation. À cette occasion, Yossi Dagan a offert à son hôte une «médaille officielle» de sa région ainsi qu’une bouteille de vin «Trump Victory», produite au vignoble israélien Kabir, situé en Cisjordanie occupée.
Dans une interview accordée le 8 mars au quotidien libanais an-Nahar, Massaad Boulos, beau-père de la fille de Donald Trump, a affirmé que Washington «s’attend à ce que le gouvernement libanais respecte pleinement cet accord et toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, avec l’objectif commun de désarmer et de démanteler l’infrastructure financière du Hezbollah et de tous les autres groupes armés».
Il a salué le travail de l’armée libanaise, estimant qu’elle «accomplit son devoir de manière acceptable» dans le sud du Liban, où elle doit se déployer tandis que le Hezbollah est tenu de se retirer au nord du fleuve Litani. À propos du projet de loi «Pager», qui impose au gouvernement libanais des mesures concrètes sous 60 jours pour désarmer le Hezbollah, M. Boulos a indiqué que ce texte «est en discussion et ne devrait pas rencontrer d’objection, car il est temps de fixer un délai» au désarmement du parti chiite.