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Canada : Mark Carney élu Premier ministre

Le 9 mars, Mark Carney, ancien gouverneur de la banque centrale, a été élu à la tête du parti libéral et devient le nouveau Premier ministre du Canada. Après son élection, il a déclaré que le Canada ne ferait jamais partie des États-Unis.

L'ancien gouverneur de la banque centrale, Mark Carney, a remporté l'élection et devient le nouveau chef du parti libéral du Canada, dont il sera par conséquent le prochain Premier ministre. Carney a obtenu 86 % des voix, l'emportant ainsi dès le premier tour sur l'ancienne ministre des Finances, Chrystia Freeland. Il n'avait jamais été élu auparavant à une fonction publique.

«L'Amérique n'est pas le Canada»

L'élection du nouveau Premier ministre s'est déroulée dans un contexte de relations tendues avec les États-Unis. Dans son discours du 9 mars, Mark Carney s'est concentré sur les sujets brûlants de l'actualité, à savoir la hausse des tarifs douaniers et les menaces d'annexion de Donald Trump.

«L’Amérique, ce n’est pas le Canada. Et le Canada ne fera jamais, au grand jamais, partie de l’Amérique, en aucune façon et sous aucune forme. Nous n’avons pas demandé ce combat mais les Canadiens sont toujours prêts [à répondre] lorsque quelqu’un d’autre jette le gant. Donc, les Américains ne doivent pas faire d’erreur», a-t-il déclaré sous les applaudissements du public.

En décembre, le président américain Donald Trump a suggéré sur le ton de la plaisanterie, lors d'une conversation avec le précédent Premier ministre canadien, que le Canada pourrait devenir le 51e État américain. Trudeau en serait le gouverneur si les droits de douane de 25 % «tuaient» l'économie canadienne.

Lors d'un discours prononcé le 9 décembre devant la Chambre de commerce de Halifax, Justin Trudeau a dénoncé ces menaces qu'il a qualifiées d'injustes, avant de rappeler que le Canada avait déjà réagi à des droits de douane similaires en 2018. Il a également indiqué que «des droits de douane de 25% sur tout ce qui est destiné aux États-Unis seraient dévastateurs pour notre économie, mais les Américains en subiraient aussi les conséquences.»