Alors que l'armée israélienne devait se retirer de l'intégralité du Liban, et ce en vertu de l'accord de cessez-le-feu, son aviation a mené une quinzaine de frappes dans le sud du pays du Cèdre.
D'après le correspondant du quotidien libanais L'Orient Le Jour au sud-Liban, l'aviation israélienne a mené au moins 15 raids en l’espace de 30 minutes, aux alentours de 22h dans la soirée du 7 mars, visant plusieurs secteurs du sud du pays. Il estime que 20 à 25 missiles ont été tirés lors de cette offensive, constituant ainsi la plus vaste série de frappes israéliennes depuis l'instauration de la trêve fin novembre.
Des pèlerins israéliens au sud-Liban
Les bombardements ont visé plusieurs zones stratégiques, notamment l’axe Aïta el-Jabal - Kounine (caza de Bint Jbeil), la région comprise entre Zebqine (Tyr) et Yater (Bint Jbeil), ainsi que les alentours de Ansar (Nabatiyé) et Zrariyé (Saïda). Tebna, une localité proche de Bayssariyé, dans le sud du caza de Saïda, a également été visée.
Dans le secteur de Jezzine, l’armée israélienne a mené des frappes dans les environs de Rihane, à Aïchiyé (village du chef de l’armée libanaise, le général Joseph Aoun) ainsi qu’à Sojod. D’autres bombardements ont également été signalés près de Aazzé (Nabatiyé).
Peu après ces attaques, Israël a revendiqué l'opération par l'intermédiaire de son porte-parole arabophone, Avichai Adraee. Sur la plateforme X, ce dernier a déclaré : «L’armée israélienne a récemment mené une offensive dans le sud du Liban contre des infrastructures militaires appartenant au Hezbollah où des armes et des lance-missiles ont été repérés». Il a ajouté que la présence de ces équipements constitue une «menace directe pour Israël et une violation manifeste des accords sécuritaires en vigueur entre Israël et le Liban».
Le porte-parole a conclu en affirmant que l’armée israélienne poursuivrait ses actions visant à neutraliser toute menace contre Israël et empêcherait toute tentative de réarmement ou de redéploiement des forces du Hezbollah.
La même journée, l'armée israélienne avait autorisé un groupe pèlerins israéliens à visiter un prétendu sanctuaire religieux dans la région d'Ibad-Houla.