Le parti d’opposition ukrainien «Patrie» poursuit activement les négociations avec tous les partenaires «susceptibles de contribuer à l’instauration d’une paix juste», a affirmé Ioulia Timochenko, sa présidente, ancienne Première ministre ukrainienne (de 2007 à 2010). Elle a notamment précisé qu’il était inenvisageable d'organiser des élections tant que les combats continuaient.
L’ancien président ukrainien Petro Porochenko, leader du parti «Solidarité européenne», a partagé une position similaire. Il a dénoncé l’organisation éventuelle d’élections en période de guerre. L’homme politique ukrainien a également indiqué avoir collaboré ouvertement avec des partenaires américains afin de garantir le maintien d’un soutien bipartisan des États-Unis à l’Ukraine, notamment sur les livraisons d’armes, les échanges de renseignements et les aides financières.
De plus, Petro Porochenko a accusé les autorités ukrainiennes actuelles de détourner des fonds destinés à l’armée afin d’acheter des voix et de recourir à des sanctions anticonstitutionnelles et extrajudiciaires contre leurs adversaires politiques, actes qu’il a qualifiés de «persécution à visée politique» destinée à préparer le terrain électoral.
Le 6 mars Politico a révélé que des membres du cercle rapproché de Donald Trump, le président américain, avaient secrètement rencontré certains des principaux opposants ukrainiens de Volodymyr Zelensky, alors que Washington semblait désormais déterminé à pousser ce dernier vers la sortie.
Les discussions auraient principalement porté sur l'éventualité d’organiser une élection présidentielle anticipée en Ukraine. Actuellement, ces élections sont suspendues à cause de la loi martiale imposée par les autorités ukrainiennes. Le 20 mai dernier, le mandat de cinq ans de Volodymyr Zelensky en tant que président de l'Ukraine est arrivé à son terme. Alors que des élections présidentielles devaient se tenir le 31 mars, Zelensky en a annoncé le report. Les élections législatives, initialement prévues pour octobre 2023, ont elles aussi été reportées. Après l'expiration du mandat présidentiel de Zelensky, tout en répétant que «la Russie n'a jamais refusé de discuter», Vladimir Poutine avait déclaré qu'il revenait à l'Ukraine, conformément à sa constitution, de désigner des interlocuteurs «légitimes» pour d'éventuelles négociations de paix et la signature d'un accord.