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Al-Abadi : «La contrebande de pétrole de Daesh en Turquie menace la souveraineté de l’Irak»

Tandis que la Turquie déploie des troupes terrestres en Irak, le Premier ministre irakien, Haider al-Abadi, a accusé Ankara d’être le centre de la «majorité» des opérations de vente illégale du pétrole des terroristes.

Lors de sa rencontre avec le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier, Haider al-Abadi, a souligné l’importance de l’arrêt de la contrebande de pétrole dans les régions contrôlées par Daesh, en Irak comme en Syrie. Le Premier ministre irakien a égalemetn appelé les pays du monde entier à apporter un soutien international à son pays dans la lutte contre les terroristes. 

«La Turquie est un voisin de l’Irak. Ce pays doit se comporter de manière amicale avec l’Irak. Nous avons besoin de plus d’actions pour mettre fin à l’extraction de pétrole par Daesh en Syrie et en Irak au profit de la Turquie, de l’interdiction de la contrebande du pétrole volé en Syrie et en Irak et de l’arrêt du financement de Daesh grâce à ces ventes illégales», a précisé Haider al-Abadi.

D’après les dernières estimations, plus de 43% des revenus de Daesh sont assurés par la vente illégale du pétrole volé. Le ministère russe de la Défense a dévoilé, la semaine dernière, des données de ses services de renseignement selon lesquelles la plus grande partie du pétrole volé par les terroristes se vend sur le territoire turc. 

Pourtant, la Turquie qui est un membre de la coalition internationale menée par les Etats-Unis, continue à entreprendre des initiatives isolées dans la région. Le 1er décembre, Ankara a envoyé plus d’une centaine de soldats équipés de chars et d’équipements d'artillerie en Irak près de Mossoul, ville contrôlée par Daesh.

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Bagdad exige le retrait des troupes turques, car Ankara viole, selon lui, sa souveraineté, mais Recep Tayyip Erdogan insiste sur le fait que ces soldats font partie de la coalition occidentale et entraînent les forces irakiennes dans leur lutte contre Daesh.

«La présence des troupes turques sur le sol irakien est inacceptable car elles sont arrivées sans autorisation du gouvernement irakien», a conclu le Premier ministre.

Le 6 décembre, Bagdad a donné à Ankara 48 heures pour retirer ses troupes. «Si nous ne recevons pas de signes positifs avant la date butoir, nous ferons usage de notre droit à porter plainte auprès du Conseil de Sécurité», a précisé hier le porte-parole du gouvernement Saad al-Hadithi.