Après son accrochage avec Donald Trump le 28 février, Volodymyr Zelensky a tenté d’apaiser la situation ce 4 mars en publiant un message sur les réseaux sociaux. Dans sa publication, il exprime ses regrets et sa volonté de reprendre les discussions avec les États-Unis. Selon The Telegraph, cette décision aurait été en réalité influencée par une conversation avec Keir Starmer, qui lui aurait conseillé d’adopter une approche plus conciliante.
D’après Sky News, un porte-parole du Premier ministre britannique a confirmé que ce dernier s’était entretenu avec Zelensky avant que ce dernier ne fasse son mea culpa. «Le premier ministre Starmer a aidé à persuader le dirigeant ukrainien de ravaler sa fierté et d'offrir un rameau d'olivier à son homologue américain après leur dispute publique dans le bureau ovale la semaine dernière», indique The Telegraph dans son article du 5 mars.
La situation entre Kiev et Washington s’était tendue après l’échange houleux entre Zelensky et Donald Trump. Le dirigeant américain avait reproché à son homologue ukrainien son manque de reconnaissance et lui avait demandé d’accepter un cessez-le-feu avec la Russie. Face au refus de Zelensky et à ses critiques, Trump avait mis fin à la rencontre et suspendu l’aide militaire à l’Ukraine.
D’après The Telegraph, les alliés européens de Zelensky, notamment le Royaume-Uni, ont jugé nécessaire de calmer la situation et de lui faire entendre «la dure vérité». Keir Starmer aurait ainsi joué un rôle clé en poussant le président ukrainien à exprimer sa gratitude envers Washington et à afficher une volonté de compromis. Peu après cet échange, Zelensky a publié un message sur le réseau social X, déclarant : «Il est temps d’arranger les choses. Aucun d’entre nous ne souhaite une guerre sans fin. L'Ukraine est prête à s'asseoir à la table des négociations dès que possible afin de se rapprocher d'une paix durable».
Cependant, malgré cette tentative d’apaisement, des doutes subsistent quant à la réussite de cette réconciliation. The Telegraph rapporte que si certains proches de Trump, comme le secrétaire d'État Marco Rubio, soutiennent l’idée d’un dialogue avec Kiev, d’autres responsables, comme le secrétaire à la Défense Pete Hegseth, estiment que l’Ukraine doit être laissée de côté.
Le 2 mars, Mike Johnson, président de la Chambre des représentants des États-Unis, a adressé un message direct à Zelensky : «Il doit reprendre ses esprits et revenir à la table des négociations, faute de quoi l’Ukraine devra être dirigée par quelqu’un d’autre». De son côté, le vice-président américain J.D. Vance a déclaré à Fox News que le président ukrainien avait montré un «refus manifeste» de s’engager dans un processus de paix. Il a précisé que Trump était prêt à reprendre les discussions seulement si Zelensky «se montre sérieusement disposé à parler de paix».