Alors que les discussions et les négociations font rage pour trouver une alternative au plan de Donald Trump sur la bande de Gaza, l'avenir du mouvement islamiste palestinien est sur la table. Les pays arabes débattent de son repli ou de son maintien dans la vie politique de l'enclave palestinienne.
Le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, a déclaré le 3 mars que le mouvement était disposé à accepter la mise en place d’un comité de gestion locale pour la bande de Gaza, sans y exercer un rôle direct. Cette annonce fait suite à une proposition de l’Égypte visant à répondre à la demande d’Israël d’écarter le Hamas du pouvoir, tout en facilitant un accord entre l’Autorité palestinienne et le Hamas pour administrer Gaza par des professionnels et des experts.
Le Hamas ne veut pas négocier ses armes
Il a déclaré que le mouvement ne souhaitait pas s'impliquer dans la gestion administrative de Gaza, sauf si cela repose sur un «consensus national». Hazem Qassem a ajouté que le Hamas n’avait pas vocation à être un obstacle à la reconstruction de l’enclave. Selon lui, il existe une possibilité de parvenir à un accord national pour la mise en place d’un comité de gestion locale, bénéficiant d’un soutien des pays arabes.
Dans ce cadre, Sami Abu Zuhri, haut responsable du Hamas, a affirmé que les armes des factions armées restaient une «ligne rouge» non négociable. Il a insisté sur le fait que le Hamas ne permettra jamais que la reconstruction de Gaza ou l’acheminement de l’aide humanitaire soient conditionnés à un désarmement du mouvement.
Par ailleurs, Abu Zuhri a précisé qu’Israël ne pourrait obtenir la libération des otages encore détenus que dans le cadre d’un accord d’échange, affirmant que le Hamas «ne cédera pas aux pressions ni aux diktats». Cette position survient alors que les discussions pour un cessez-le-feu et un accord sur les otages sont dans l’impasse, plus d’un an après l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.