Des agences des Nations unies ainsi que de nombreuses ONG humanitaires et de développement ont reçu une note faisant état de la suspension d’éventuelles réductions de financement de la part des États-Unis.
S’exprimant lors d’un point de presse, le chef de l’ONU a souligné que ces coupes budgétaires auraient un impact sur un large éventail de programmes essentiels, allant de l’aide humanitaire vitale au soutien aux communautés vulnérables se remettant des conflits ou des catastrophes naturelles.
Selon lui, les conséquences de ces réductions seront particulièrement dévastatrices pour les populations les plus vulnérables à travers le monde.
Citant l’exemple de l’Afghanistan, António Guterres a apporté des précisions dans une vidéo diffusée sur X : «Plus de neuf millions de personnes ne bénéficieront pas de services de santé et de protection.»
«Le financement de nombreux programmes de lutte contre le VIH/sida, la tuberculose, le paludisme et le choléra a été interrompu», a encore précisé le responsable onusien.
Rappelant le rôle que jouent les États-Unis en matière d'aides, il a lancé : «Nous sommes extrêmement reconnaissants du rôle de premier plan joué par les États-Unis au fil des décennies». Grâce à ce pays, «l’ONU aide et protège plus de 100 millions de personnes chaque année grâce à ses programmes humanitaires», a-t-il ajouté.
Et de préciser que le financement américain soutenait directement les personnes confrontées à des guerres, des famines et des catastrophes, en leur fournissant des soins de santé essentiels, des abris, de l'eau, de la nourriture et de l'éducation.
«Le message est clair : la générosité et la compassion du peuple américain n’ont pas seulement sauvé des vies, construit la paix et amélioré l’état du monde, mais elles ont aussi contribué à la stabilité et à la prospérité dont dépendent les Américains», a-t-il conclu, tout en soulignant l'impact des aides américaines.
Guterres prévient contre la mise en œuvre des coupes budgétaires
«La mise en œuvre de ces coupes budgétaires rendra le monde moins sain, moins sûr et moins prospère», a encore prévenu le chef de l'ONU.
Il a aussi précisé que chaque agence des Nations Unies était prête à fournir de plus amples informations et justifications en ce sens.
«Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour fournir une aide vitale à ceux qui en ont besoin d’urgence et nous resterons déterminés à rendre l’effort humanitaire mondial aussi efficace, responsable et innovant que possible tout en continuant à sauver des vies», a-t-il conclu.
Le 26 février, les États-Unis ont annoncé une réduction drastique de leur aide internationale. L'administration Trump a révélé la suppression de 92% des financements des programmes étrangers de l’USAID, sous prétexte de faire économiser près de 60 milliards de dollars aux contribuables américains.