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Gaza : Israël suspend l'entrée de l'aide humanitaire

Israël a interrompu l'entrée de marchandises et d'approvisionnements dans la bande de Gaza à la suite du «refus» du Hamas d'accepter un nouveau plan de maintien du cessez-le-feu. Les négociations entre le Hamas et Israël semblent être au point mort.

Ce 2 mars, les autorités israéliennes ont interdit l'entrée de toutes les marchandises dans la bande de Gaza et ont mis en garde contre des «conséquences supplémentaires» si le Hamas n'acceptait pas une nouvelle proposition visant à prolonger la trêve.

«À l’issue de la première étape de l’accord sur les otages et compte tenu du refus du Hamas d’accepter le format de la poursuite des négociations proposé par Witkoff [l'émissaire américain] et approuvé par Israël, le Premier ministre Netanyahou a pris la décision de suspendre, à partir de ce matin, l’entrée de marchandises et d’approvisionnements dans la bande de Gaza», indique le communiqué.

«Israël n'autorisera pas de cessez-le-feu sans la libération des otages. Si le Hamas continue de refuser, il y aura d'autres conséquences», précise-t-il encore.

Le Hamas a qualifié la décision du gouvernement israélien de «basse extorsion, de crime de guerre et d'attaque flagrante» contre l'accord de trêve. Les deux parties n'ont toutefois pas déclaré que le cessez-le-feu était terminé.

Des médiateurs pour résoudre le différend

La première phase du cessez-le-feu a expiré dans la nuit du 2 mars, après quoi l'envoyé spécial du président américain, Steven Whitkoff, a proposé un nouveau plan pour prolonger la trêve temporaire. Israël souhaite prolonger le cessez-le-feu temporaire et l'échange d'otages, tandis que le Hamas insiste pour passer à la phase suivante, qui prévoit un retrait total d'Israël de Gaza, des négociations en vue d'un cessez-le-feu permanent, puis la libération des prisonniers.

«Israël viole une fois de plus l'accord et continue de se soustraire à ses engagements en matière de cessez-le-feu. Le seul moyen de parvenir à la stabilité dans la région et de restituer les personnes enlevées est d'achever la mise en œuvre de l'accord», a déclaré Mahmoud Mardawi, porte-parole du Hamas, cité par la publication israélienne.

Selon l'agence AP, citant un responsable anonyme, des médiateurs tentent de résoudre le différend, mais aucun commentaire n'a encore été fait par ces derniers.

Un cessez-le-feu était en vigueur dans la bande de Gaza du 19 janvier au 1er mars, dans le cadre d'un accord prévoyant la libération d'otages israéliens en échange de prisonniers palestiniens. Au total, 33 otages israéliens ont été libérés et huit cadavres ont été remis. En échange, 1 737 prisonniers et détenus palestiniens ont été libérés, dont 120 femmes et enfants. Le Hamas détient actuellement 59 otages, dont 32 seraient morts.