La Rada (le Parlement ukrainien) examinerait un projet de loi visant à durcir les peines pour fuite à la mobilisation et transfert illégal des hommes conscrits à l'étranger, a rapporté le site d'information Strana sur sa chaîne Telegram le 28 février. Selon la publication, le projet de loi a été initié par Maxime Pavliouk, un député ukrainien du parti «Serviteur du peuple», fondé par Volodymyr Zelensky.
La loi devrait interdire aux tribunaux d'imposer des peines plus légères ou celles avec mise à l'épreuve pour de telles actions. Au lieu de cela, selon Strana, le député ukrainien a proposé d'envoyer les hommes en prison non pas pour 3 à 5 ans, mais pour 7 à 9 ans dans le cadre de la loi martiale, tout en confisquant leur propriété.
Depuis le 24 février 2022, l'Ukraine est soumise à la loi martiale. Le 25 février de la même année, Volodymyr Zelensky a signé un décret sur la mobilisation générale, qui interdit aux hommes soumis au service militaire de quitter le pays. La Rada a prolongé la loi martiale et la mobilisation à plusieurs reprises.
Le 18 mai 2024, la loi sur le renforcement de la mobilisation en Ukraine est entrée en vigueur. Selon de nouvelles mesures, les individus inscrits au registre des personnes soumises au service militaire sont privés du droit de voyager à l'étranger, d'utiliser leur argent, de conduire une voiture, d'effectuer des transactions immobilières et de recevoir des documents : passeports nationaux et étrangers.
Les autorités ukrainiennes font tout leur possible pour que les hommes en âge de servir dans l'armée ne puissent pas échapper à la mobilisation. En dépit de cette situation, les Ukrainiens s'efforcent toujours de le faire. The Washington Post a rapporté le 27 février, que dépuis le début du conflit, au moins 5 millions de personnes avaient fui et vivent actuellement en dehors de l'Ukraine.
Le 7 février, Volodymyr Zelensky a déclaré qu'il avait l'intention d'introduire des systèmes de contrats pour attirer les jeunes hommes âgés de 18 à 24 ans dans l'armée, en leur promettant «de nombreux avantages» et «un soutien financier très élevé». Le 18 février, Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a critiqué la décision du chef du régime de Kiev, affirmant que tous ces jeunes qui seront dans les rangs des forces armées ukrainiennes deviendront la «chair à canon» et le «bouclier humain» de Volodymyr Zelensky.