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Israël envisageait de bombarder les funérailles de Hassan Nasrallah

Le chef d'état-major israélien Herzi Halevi a révélé que l'aviation de Tsahal avait hésité à cibler les funérailles de Hassan Nasrallah qui rassemblaient des centaines de milliers de personnes. Des avions de chasse ont d'ailleurs survolé le stade où elles avaient lieu.

L'image a fait le tour du monde. L'aviation de Tsahal survolant la Cité sportive de Beyrouth à basse altitude lors des funérailles de l'ancien chef historique du Hezbollah Hassan Nasrallah le 23 février dernier.

L’armée israélienne aurait envisagé de bombarder ce site à l'intérieur de la capitale libanaise. C’est du moins ce qu’a laissé entendre l’actuel chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, lors d'une cérémonie avec des officiers nouvellement diplômés de la 1ère division d’infanterie à Holon, dans la banlieue sud de Tel-Aviv.  «J’ai passé 10 à 15 minutes dans la voiture dehors, en pleine consultation. Vous voulez deviner sur quoi ? Sur les funérailles de Nasrallah, nous étions indécis», a-t-il raconté à son auditoire.

La crainte de l'armée égyptienne ?

Une personne dans le public lui a demandé s'il avait été question «d'attaquer» le rassemblement des partisans du Hezbollah. Le chef d'état-major a répondu : «Vous avez compris. Qui aurait été pour ?». L'idée a été soutenue par l'auditoire. Des centaines de milliers de sympathisants et de partisans du parti chiite étaient venus rendre hommage au leader historique du Hezbollah. Des délégations étrangères étaient venues assister à l'évènement.

Au cours de son intervention, Herzi Halevi a également évoqué la menace de l'armée égyptienne. Les tensions sont récurrentes entre l'État hébreu et l'Égypte depuis le début du conflit à Gaza. Pourtant les deux pays ont maintenu leurs relations diplomatiques. Le militaire a tout de même déclaré: «L’Égypte possède une armée de grande envergure, équipée d’armes sophistiquées, d’avions, de sous-marins, ainsi que d’un grand nombre de chars et de soldats d’infanterie».

Si Herzi Halevi explique que le gouvernement israélien ne considère pas cette armée comme une menace immédiate, il juge que «cela peut changer en un instant». «En 2011, Mohammad Morsi est arrivé au pouvoir avec les Frères musulmans. Tout cet énorme appareil militaire s’est soudainement retrouvé sous une nouvelle direction, qui aurait pu basculer du jour au lendemain», a-t-il estimé.