«L'armée israélienne a attaqué ce soir à l'aide d'avions de guerre les voies de transport à la frontière syro-libanaise que le groupe terroriste Hezbollah utilise pour tenter de transférer du matériel de combat au Liban», a indiqué le porte-parole arabophone de l'armée israélienne Avichay Adraee dans un message publié sur la plateforme X le 20 février.
Il a affirmé que «ces tentatives constituent une violation flagrante des accords de cessez-le-feu entre Israël et le Liban», précisant que Tsahal «continuera d’agir pour éliminer toute menace contre l’État d’Israël et empêchera toute tentative du groupe terroriste Hezbollah de s’y établir». Aucune victime n'a été recensée à la suite de l'attaque aérienne israélienne.
Maintien de cinq positions stratégiques
Le quotidien libanais L'Orient-Le Jour a toutefois souligné que les frappes «ont endommagé des maisons environnantes et des éclats de missile ont touché et renversé une voiture qui se trouvait à proximité».
De son côté, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) indique que des frappes israéliennes auraient visé «des points de passage illégaux à la frontière entre la Syrie et le Liban à Wadi Khaled».
Depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu entre l'armée israélienne et le Hezbollah fin novembre, l'aviation de Tsahal a mené plusieurs raids à la frontière syro-libanaise pour empêcher l'acheminement d'armes destinées au mouvement chiite. Depuis la chute de Bachar el-Assad, l'organisation pro-iranienne tente de rapatrier son arsenal se trouvant en territoire syrien.
Selon les clauses de l'accord de trêve entre les deux ennemis frontaliers, l'armée israélienne devait se retirer de la totalité du territoire libanaise le 18 février dernier. Or, Tsahal a décidé de maintenir une présence militaire dans cinq points stratégiques le long de la frontière. Dans le même temps, l'armée libanaise s'est déployée dans les zones anciennement contrôlées par l'armée de l'État hébreu. De son côté, le Hezbollah a dû retirer ses forces au nord du fleuve Litani.