Rien ne va plus pour le puissant parti chiite libanais. Après l'acceptation d'un cessez-le-feu défavorable avec l'armée israélienne, les pressions occidentales pour son éviction politique de la scène libanaise et la perte de son allié syrien, le mouvement est de plus en plus isolé.
La Sûreté générale syrienne a arrêté le 19 février plusieurs groupes «impliqués dans le trafic et la vente d’armes au Hezbollah», dans la région de Qoutayfa, en banlieue de Damas, selon l'agence de presse syrienne Sana.
Le Hezbollah acculé
Ces arrestations ont eu lieu après «une opération de surveillance et d’enquête», d'après le gouvernorat de la banlieue de Damas, cité par Sana. Une image publiée par l'agence montre un camion rempli de plusieurs dizaines de munitions ressemblant à des obus d'artillerie.
La région de Qoutayfa fait face à celle de Baalbeck, dans la Békaa, de l’autre côté de la frontière libanaise. C’est également dans cette zone, au niveau du Hermel, que l’armée libanaise a fermé plusieurs passages illégaux au cours des derniers jours, notamment à Hoch el-Sayyed Ali, Qasr et Qaa.
Depuis la chute du gouvernement le 8 décembre dernier, les nouvelles autorités syriennes, largement dominées par le groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTC), s’efforcent de mettre fin à la contrebande entre la Syrie et le Liban. Le jeudi 6 février, elles ont mené une vaste opération aux abords de la frontière libanaise, dans la région du Hermel, visant plusieurs familles suspectées de liens avec le Hezbollah. Accusées de participer activement à la contrebande d’armes et de stupéfiants, ces dernières ont été prises pour cible dans un contexte de tensions croissantes entre factions rivales et forces de sécurité.
En janvier dernier, Hayat Tahrir el-Cham (HTC) a déjoué une «opération de contrebande» à Tartous visant à fournir des drones iraniens au Hezbollah depuis le territoire syrien. Le parti chiite libanais tente de rapatrier ses armes au Liban.