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Barack Obama insiste sur la nécessité d'un engagement au sol dans la lutte contre Daesh

Quatre jours après l'attentat à San Bernardino qui a fait 14 morts, Barack Obama a prononcé, dimanche, une allocution solennelle depuis la Maison Blanche. Néanmoins, son intervention a provoqué une vague de critiques.

Parlant de l’attentat à San Bernardino qui a été perpétré par ceux qui ont choisi «la voie délétère de la radicalisation», le président a annoncé son intention de poursuivre la stratégie actuelle de la lutte américaine contre Daesh. «Notre succès ne dépendra pas de longues négociations ou d’un renoncement à nos valeurs. C’est ce que les groupes tels que Daesh espèrent», a-t-il précisé.

Le président américain a notamment déclaré que les terroristes disposaient d’un arsenal d’armes, de munitions et de bombes artisanales ce qui prouvait que le terrorisme était entré dans une «nouvelle phase».

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Le président américain a aussi précisé que les frappes aériennes de la coalition étaient la meilleure façon de combattre Daesh en Irak et en Syrie mais qu'il ne fallait pas radicaliser plus les Musulmans qui habitaient dans  les pays occidentaux. «Pour vaincre le terrorisme, il nous faut rallier les communautés musulmanes en tant qu'alliés les plus fidèles, plutôt que de nous les aliéner par un processus de suspicion et de haine», a-t-il conclu.

«Les terroristes entreprennent des actions plus simples telles la tuerie massive qui est devenue habituelle dans notre société. C’est ce type d’attaque que nous avons vu à Fort Hood en 2009, à Chattanooga plutôt cette année et maintenant à San Bernardino».

Il a appelé le Congrès à renforcer les mesures de contrôle de ventes des armes en interdisant aux personnes figurant sur la liste d’interdiction de vol la possibilité d’en acheter. «Comment peut-on justifier qu’une personne suspectée de terrorisme puisse acheter une arme semi-automatique ? C’est une question de sécurité nationale», a-t-il poursuivi.

De plus, le président américain a déclaré que les Etats-Unis avaient besoin d’appliquer des lois plus restrictives à la vente d’armes d’assaut pour prévenir des attentats comme celui de San Bernardino.

«La menace du terrorisme est réelle, mais nous la vaincrons. Nous détruirons Daesh et toute autre organisation qui chercherait à nous nuire», a-t-il conclu.

Est-ce qu'il y a quelque chose de nouveau? 

Pourtant, après l’intervention de Barack Obama, son compte Twitter a été inondé de critiques aigües. 

«L'ennemi s'adapte, nous devons le faire aussi. C'est pourquoi ce que j'ai entendu ce soir était très décevant : pas de nouveau plan, juste une tentative peu convaincante de défendre une politique vouée à l'échec», a écrit Paul Ryan, président de la Chambre des représentants.

«C'est tout ?» a ironisé le magnat de l'immobilier Donald Trump. «Il nous faut un nouveau président, et VITE !» a-t-il ajouté.

«C'est la guerre de notre génération. Nous avons besoin d'un commandant en chef qui soit capable de mener notre pays à la victoire», a souligné Jeb Bush.