International

Liban : la route menant à l'aéroport de Beyrouth bloquée par des partisans du Hezbollah

Des partisans du Hezbollah ont bloqué la route menant à l'aéroport de Beyrouth le 13 février au soir. Un vol prévu au départ de Téhéran a été interdit d'atterrir dans la capitale libanaise. L'armée israélienne a indiqué surveiller l'enceinte aéroportuaire de la capitale libanaise pour empêcher les versements de fonds iraniens au mouvement chiite.

Des manifestants brandissant des drapeaux du Hezbollah sont descendus dans les rues de la capitale libanaise dans la soirée du 13 février pour bloquer l'accès à l'aéroport de Beyrouth afin de manifester contre les nouvelles mesures de fouilles et de surveillance des passagers en provenance d'Irak et d'Iran.

Aux alentours de l'aéroport de Beyrouth, des manifestants ont brûlé des pneus, bloquant les routes. Ces actions font notamment suite à l'interdiction d'un vol en provenance de Téhéran.

Il s'agit d'un avion iranien de la compagnie Mahan Air, une société privée assurant régulièrement la liaison entre Beyrouth et Téhéran, qui devait décoller à 14h30, heure de Téhéran (13h00, heure de Beyrouth). Le vol n'a pas eu lieu en raison du refus des autorités libanaises de lui permettre d'atterrir. Parmi les passagers, il y avait des Libanais de confession chiite qui s'étaient rendus en Iran pour visiter le sanctuaire de l'Imam Rida.

La Direction générale de l'aviation civile libanaise a publié en soirée un communiqué affirmant que «dans un souci de garantir la sécurité de l'aéroport international de Beyrouth, de l'espace aérien libanais, ainsi que de tous les passagers [...], des mesures de sécurité supplémentaires ont été prises conformément aux normes et conventions internationales».

L'aéroport de Beyrouth dans le viseur de Tsahal

«L'application correcte de ces mesures nécessite davantage de temps pour être respectées par certaines compagnies aériennes, ce qui a conduit à un réajustement temporaire des horaires de certains vols à destination du Liban, y compris ceux en provenance d'Iran, jusqu'au 18 février 2025», stipule encore le communiqué, en référence à la date du départ des troupes israéliennes du Sud-Liban.

Cette annulation intervient un jour après les déclarations de Tsahal. Dans la soirée du 12 février, sur son compte X, le porte-parole arabophone de l'armée israélienne Avichay Adraee a accusé l'Iran et le parti chiite libanais d'utiliser l'aéroport international de Beyrouth (AIB) pour «faire passer clandestinement des fonds destinés à l’armement du Hezbollah».

«La Force al-Qods (unité d’élite du Corps des gardiens de la révolution islamique en Iran) et le Hezbollah utilisent l’aéroport international de Beyrouth depuis plusieurs semaines à travers des vols civils, dans le but de faire passer clandestinement des fonds destinés à l’armement du Hezbollah en vue de mener des attaques contre l’État d’Israël», a affirmé le porte-parole de Tsahal.