Selon un article du Wall Street Journal (WSJ) paru le 12 février, les agences de renseignement américaines estiment qu’Israël envisagerait de frapper les installations nucléaires iraniennes en 2025, profitant de l’affaiblissement de l’Iran après une année de revers subis par ses alliés régionaux qui s'ajoutent à une crise sur le plan économique.
Ce scénario a été évoqué dans un rapport remis à la fin du mandat de Joe Biden, puis réaffirmé sous l’administration Trump. Selon les renseignement américains, Israël considèrerait que la fenêtre pour stopper l’Iran se referme et miserait sur un soutien américain, Trump étant perçu comme plus enclin à appuyer une opération que son prédécesseur.
En novembre dernier, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, avait déclaré: «L’Iran est plus exposé que jamais aux frappes sur ses installations nucléaires. Nous avons l’opportunité d’atteindre notre objectif le plus crucial : neutraliser et éliminer la menace existentielle qui pèse sur Israël».
Des négociations ou l'option militaire
Malgré la signature d'un mémorandum de sécurité nationale rétablissant sa politique de «pression maximale» contre l’Iran, Donald Trump a déclaré le 5 février sur Truth Social que «les rumeurs selon lesquelles les États-Unis, en collaboration avec Israël, vont pulvériser l’Iran sont GROSSIÈREMENT EXAGÉRÉES». Le président américain n'exclut pas pour autant l'option militaire en cas d'échec des négociations sur le nucléaire iranien, a rapporté l'article du WSJ.
Toujours selon la même source, l’année dernière, l’administration Biden était parvenue à convaincre Israël de ne pas attaquer directement les sites nucléaires iraniens, mais plutôt de cibler les défenses aériennes et les infrastructures de production de missiles. Aujourd’hui, sous Trump, la stratégie pourrait évoluer.
Israël considère que si une solution diplomatique contraignante n’est pas trouvée, une attaque deviendra inévitable. «Israël bénéficiera davantage d’un accord qui force l’Iran à démanteler son programme nucléaire. Mais si un tel accord ne peut être obtenu, Israël devra agir», affirme Yakov Amidror, ancien conseiller à la sécurité nationale, interrogé par le Wall Street Journal.