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Trump reçoit le roi de Jordanie et menace de couper les aides

Donald Trump a reçu le roi de Jordanie Abdallah II. Le président américain a réitéré sa position sur Gaza en indiquant qu'il allait couper les aides à Amman si la Jordanie refusait d'accueillir les Gazaouis.

Donald Trump a reçu le 11 février le roi jordanien Abdallah II, peu de temps après avoir fait des déclarations controversées sur le transfert des Gazaouis en Égypte et vers le royaume hachémite.

À Washington, le souverain jordanien est venu dire au président américain qu’il rejette son plan de faire de Gaza un vaste projet immobilier sans les Gazaouis. Or Donald Trump a insisté en déclarant: «Je pense que nous aurons une parcelle de terre en Jordanie et une parcelle de terre en Égypte. Et quand nous aurons fini nos discussions, nous auront un endroit où ils pourrons vivre très heureux, en sécurité».

Un futur plan égyptien

Abdallah II a annoncé que la Jordanie était seulement prête à accepter 2 000 enfants gazaouis malades du cancer. «Un beau geste», l'a félicité Donald Trump, tout en continuant de parler de ses projets d’hôtels, d’immeubles et de maisons à Gaza. Sur X, le roi Abdallah a assuré ensuite avoir exprimé au président américain sa «ferme opposition au déplacement des Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie». C’est la «position arabe commune» précise-t-il.

Le président américain a menacé de suspendre l'aide américaine à l'Égypte et à la Jordanie «si elles n'acceptent pas d'accueillir des réfugiés palestiniens». Pour la Jordanie, l'aide s'élève à 1,4 milliard de dollars, la deuxième plus importante après Israël. En janvier, Washington avait déjà gelé toute aide internationale pendant 85 jours, à l'exception d'Israël et de l'Égypte.

La rencontre entre Abdallah et le président américain intervient alors que le cessez-le-feu à Gaza risque d'être rompu. Israël a menacé, à la suite de déclarations de Trump lui-même, de reprendre ses bombardements samedi si le groupe palestinien Hamas ne libère pas tous ses prisonniers d'ici le 15 février à midi.

Le roi Abdallah II a évité de contredire directement Trump lors de leur rencontre, faisant plutôt allusion à un plan alternatif qui sera bientôt révélé par l'Égypte.