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La Turquie va réunir la Jordanie, la Syrie et l'Irak pour lutter conjointement contre Daech

Ankara, Amman, Damas et Bagdad pourraient prochainement joindre leurs efforts afin de lutter contre la résurgence de l'État islamique dans la région. Une réunion devrait prochainement avoir lieu en Jordanie. Au-delà de Daech, Ankara entend également lutter contre les Forces démocratiques syriennes.

La Turquie s'active au Proche-Orient. Après la visite du nouveau dirigeant syrien Ahmed el-Chareh à Ankara le 4 février, le chef de la diplomatie turque à l'intention de réunir une coalition de pays afin de lutter contre la présence de l'État islamique dans la zone.

Selon Hakan Fidan, ministre turc des Affaires étrangères, la Turquie, l'Irak, la Syrie et la Jordanie envisageraient de prendre des mesures pour combattre conjointement l'organisation terroriste dans la région et prévoiraient prochainement d’organiser une réunion en Jordanie pour discuter de cette problématique.

En raison de la transition politique en Syrie, les pays occidentaux craignent que l'État islamique ne profite de cette situation pour refaire surface. 

Des cellules de Daech sont présentes dans la région de la Badiya, désert syrien dans l'est du pays, à la frontière avec l’Irak. L'organisation a territorialement été défaite en mars 2019 à Baghouz, mais demeure néanmoins active en commettant régulièrement des attentats.

Lutter contre l'EI, ainsi que contre les FDS

Lors de la réunion entre le président turc Erdogan et le nouveau dirigeant syrien Ahmed el-Chareh, Ankara a souligné que ce mécanisme devrait notamment être en capacité de gérer les prisons dans l'est syrien, actuellement sous contrôle des forces kurdes (YPG), désignées comme terroristes par la Turquie.

«La Turquie a désigné le YPG comme organisation terroriste et est actuellement en pourparlers avec les nouveaux dirigeants syriens sur la manière de démanteler le groupe», a indiqué le quotidien Hürriyet Daily News

A ce titre, Hakan Fidan a également demandé aux États-Unis de réduire «leur soutien aux YPG», pour favoriser l'unité syrienne.

Depuis la chute de Bachar el-Assad le 8 décembre dernier, l'armée nationale syrienne, groupe paramilitaire pro-truc, a avancé ses pions sur le terrain en luttant activement contre les Forces démocratiques syriennes (FDS). Ankara lutte contre l'irrédentisme kurde à sa frontière et veut impérativement éviter une jonction entre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et les FDS.