«Le 6 juin 2024, Emmanuel Macron avait annoncé la livraison à l’Ukraine de Mirage-2000 français. Les premiers d’entre eux sont arrivés aujourd’hui en Ukraine», a déclaré ce 6 février sur X le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu.
Toujours selon lui, avec les avions de chasse français, des pilotes ukrainiens «formés pendant plusieurs mois en France» sont également arrivés en Ukraine.
Le 28 janvier, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a assuré dans une interview à Sud radio que les Mirage français allaient «prochainement» faire leur apparition «dans le ciel ukrainien». Ce «à la fin du trimestre» avait-il précisé, relancé par le journaliste sur le sens de ce «prochainement».
Le transfert à Kiev de Mirage 2000-5 avait été annoncé le 6 juin par le président français Emmanuel Macron, assurant que ces avions de combat seraient transférés et leurs pilotes formés «d'ici la fin de l'année». Début octobre, le ministre français de la Défense avait déclaré que cette «livraison» était «toujours prévue au 1er trimestre 2025».
Des déclarations «extrêmement provocatrices»
Au lendemain de cette annonce du locataire de l'Élysée, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov avait qualifié ces déclarations d'Emmanuel Macron d'«extrêmement provocatrices, accroissant les tensions sur le continent et n'apportant rien de positif». «Disons que Monsieur Macron démontre un soutien absolu au régime ukrainien et déclare que la République française est prête à participer directement au conflit militaire», avait déclaré le 7 juin Dmitri Peskov.
«Considérant que la France est membre de l'OTAN, membre de l'UE, un grand État européen, nous considérons ces déclarations comme extrêmement provocatrices, accroissant les tensions sur le continent et ne conduisant à rien de positif», avait-il ajouté.
Au cours de cette même séquence médiatique, le président français avait également annoncé la formation et l'équipement par la France, à la demande de Kiev, d'une brigade de 4 500 hommes. La brigade Anne de Kiev, dont 1 700 hommes auraient fait défection depuis sa création, selon l'hebdomadaire britannique The Economist.
Le Kremlin a souligné à maintes reprises qu'il condamnait l'aide militaire occidentale à l'Ukraine, car elle ne ferait que prolonger les hostilités sans en changer l'issue.