Alors que Donald Trump et Benjamin Netanyahou ont évoqué la veille le sort de la bande de Gaza, l'Arabie saoudite a publié ce 5 février un communiqué sur sa position à l'égard de la normalisation de ses relations avec l'État hébreu.
Le ministère saoudien des Affaires étrangères a confirmé, dans un communiqué via la plateforme X, que la position de Riyad sur la création d'un État palestinien demeure «ferme, fixe et inébranlable, et n'est pas sujette à négociation ou à surenchère».
Cette note de la diplomatie saoudienne a ajouté que le prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS) «a confirmé cette position de manière claire et explicite, d'une manière qui ne permet aucune interprétation», soulignant «que le Royaume d'Arabie saoudite ne cessera pas son travail inlassable en vue de l'établissement d'un État palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale, et que le Royaume n'établira pas de relations diplomatiques avec Israël sans cela».
Riyad s'oppose fermement à la proposition de Trump
Le communiqué de la diplomatie saoudienne a poursuivi en déclarant que MBS «a exprimé cette position lors du sommet arabo-islamique extraordinaire tenu à Riyad en novembre 2024, où il a souligné la poursuite des efforts pour établir un État palestinien sur les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, a appelé à la fin de l'occupation israélienne des territoires palestiniens, et a exhorté davantage de pays épris de paix à reconnaître l'État de Palestine et l'importance de mobiliser la communauté internationale pour soutenir les droits du peuple palestinien».
«Une paix durable et juste ne peut être obtenue sans que le peuple palestinien obtienne ses droits légitimes conformément aux résolutions de la légitimité internationale», a insisté Riyad, rejetant «toute atteinte aux droits légitimes du peuple palestinien, que ce soit par le biais des politiques de colonisation israéliennes, de l’annexion de terres palestiniennes ou des tentatives de déplacer le peuple palestinien de ses terres», en référence à la proposition de Donald Trump de transférer les Gazaouis vers l'Égypte ou la Jordanie.