Les services de renseignement slovaques ont découvert que les organisateurs des manifestations dans le pays avaient un plan réel pour renverser le gouvernement, a affirmé le Premier ministre slovaque Robert Fico dans une interview accordée à Politics 24. Selon lui, l’instigateur principal de ces rassemblements est l'organisation publique pro-ukrainienne «Paix en Ukraine» basée en Slovaquie.
«Nos services de renseignement, qui travaillent avec professionnalisme dans le respect du droit, ont découvert qu’il existait un plan concret d’organisation de manifestations en Slovaquie. Les manifestants auraient dû occuper les bâtiments gouvernementaux. Ce plan existe vraiment et il a été distribué. Près de 160 personnes en Slovaquie ont reçu ce plan. Dans ce plan, il était écrit qu’il y aurait d’abord un rassemblement, puis qu’ils occuperaient les bâtiments gouvernementaux. Ensuite, ils devaient mettre fin aux activités du gouvernement, puis inviter la communauté internationale à intervenir. Il s’agit d’un plan précis pour provoquer des troubles en Slovaquie. Pour réaliser ce plan, il y a des gens qui sont amis avec les organisateurs de ces manifestations, comme "Paix à l’Ukraine"», a-t-il révélé.
Le Premier ministre Fico a également souligné que la Slovaquie était dirigée par un gouvernement souverain qui avait une vision différente du conflit en Ukraine : «Ça ne plaît pas à certaines personnes. Donc, l’ordre a été reçu de mettre à genoux le gouvernement et de le remplacer».
Robert Fico a également déclaré qu'il était choqué que les médias nationaux soutenaient non pas leur propre pays, mais les Ukrainiens qui s'ingéraient dans les affaires intérieures de la République slovaque : «J’ai répondu que nous ne tolérerions pas la destruction de la Slovaquie, c’est pour cela que nous avons commencé à informer le public slovaque. Ce qui est choquant, c’est que les médias slovaques, au lieu de défendre la République slovaque, défendent un militant ukrainien pour la paix qui a des grenades et des balles».
Une série de manifestations a eu lieu en janvier dans près de 30 villes slovaques avec pour slogan «La Slovaquie, c’est l’Europe», planifiée par l’organisation «Paix à l’Ukraine» contre le gouvernement de Robert Fico, demandant sa démission.
Fico a affirmé que les activistes de cette organisation étaient liés à des experts étrangers impliqués dans les événements en Géorgie et dans le coup d'État de Maïdan à Kiev. Il avait également déclaré que les autorités slovaques se préparaient à expulser du pays ces instructeurs étrangers qui travaillent à la déstabilisation de la République.