Une guerre qui ne dit pas son nom. Depuis maintenant deux semaines, l'armée israélienne mène quotidiennement des raids dans les villes du nord de la Cisjordanie, notamment à Tulkarem et à Jénine, faisant des dizaines de morts. Des centaines de personnes ont aussi été arrêtées.
Dans le même temps, le 4 février, huit personnes ont été blessées, dont deux grièvement, lors d'une attaque armée contre un poste militaire israélien près du village de Taysir, dans le nord de la Cisjordanie, a annoncé le porte-parole de Tsahal. L'assaillant s'est approché du point de contrôle de Taysir avant d'ouvrir le feu sur les soldats présents.
Le Hamas salue l'attaque
Les forces israéliennes sur place, renforcées par des unités supplémentaires, ont riposté et engagé des échanges de tirs qui ont duré plusieurs minutes, avant de neutraliser l'homme armé. Les routes environnantes ont été bouclées et des hélicoptères ont été déployés pour évacuer une partie des blessés vers les hôpitaux.
De son côté, le Hamas a déclaré dans un communiqué que l'opération du «checkpoint de Tayasir» confirme que «les crimes et l'agression de l'occupation dans le nord de la Cisjordanie occupée ne resteront pas impunis». Le Hamas a appelé «les masses du peuple palestinien déterminé à intensifier le conflit avec l'occupation et ses colons».
La même journée, le 4 février, des bombardements ont eu lieu à Jénine, ville dans le nord de la Cisjordanie, ou des affrontements ont lieu depuis deux semaines.
L'armée a distribué dans les rues des tracts écrits en arabe, expliquant que l'opération a pour objectif «d'éradiquer les criminels armés, les laquais de l'Iran». «Ne leur fournissez aucune aide ou soutien», pouvait-on lire encore. «Ne vous approchez pas des forces de sécurité israéliennes». Appuyées par des bulldozers, des drones et des véhicules blindés, les forces israéliennes ont lancé le 21 janvier une vaste opération à Jénine contre les combattants affiliés aux mouvements palestiniens Hamas et Jihad islamique.
Les deux mouvements islamistes nés à Gaza gagnent en popularité en Cisjordanie, bastion officiel de l'Autorité palestinienne, qui est elle en perte de vitesse et de plus en plus critiqué pour son immobilisme et son mutisme face aux actions israéliennes.