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Les enjeux de la visite de Netanyahou à Washington

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou est arrivé à Washington le 3 février, il doit rencontrer Donald Trump dans la soirée du 4. Les deux hommes aborderont notamment le cessez-le-feu dans la bande de Gaza, l'expulsion des Gazaouis, la question iranienne ou encore le prolongement des accords d'Abraham.

Invitation ou convocation? Le Premier ministre israélien est le premier dirigeant étranger à se rendre à Washington pour rencontrer le président américain Donald Trump. Les deux hommes doivent s'entretenir dans la soirée du 4 février.

Le Liban, la Cisjordanie, Gaza, l'Iran, la Syrie : les sujets de conversation ne manqueront pas entre Benjamin Netanyahou et Donald Trump. Le chef du Likoud a un objectif bien précis: remodeler le Moyen-Orient en fonction des intérêts israéliens. Pour cela, il compte sur l'appui de son traditionnel allié américain.

Objectif: la continuité des accords d'Abraham

Le Premier ministre israélien cherche avant tout à s'assurer que les Etats-Unis seront sur la même ligne concernant l'Iran afin de mettre une «pression maximale» sur Téhéran et l'obliger à faire les concessions requises dans les domaines nucléaires, militaires ou politiques, ainsi qu'en matière d'influence régionale.

Il devrait, dans le même temps, insister pour d’obtenir le feu vert de son allié pour l'expansion des colonies en Cisjordanie et l'activation du projet de déportation des Palestiniens de Gaza, alors que Donald Trump a déjà multiplié les déclarations dans ce sens, appelant l’Égypte et la Jordanie à accueillir des Palestiniens résidant dans l’enclave en ruine.

De son côté, Donald Trump abordera la question du prolongement des accords d'Abraham et de la normalisation avec l'Arabie saoudite. Le président américain ambitionne d'obtenir le prix Nobel de la Paix. Tel-Aviv veut également et surtout obtenir un accord de paix avec la Syrie et le Liban, deux pays frontaliers.

De surcroît, Benjamin Netanyahou insiste pour créer une zone tampon de trois kilomètres au Liban pour sécuriser la frontière. Le projet de déportation des Palestiniens de Cisjordanie vers le Liban et la Syrie est de nouveau sur la table, comme en 2019.

Cette visite à Washington coïncide également avec la reprise cette semaine des négociations, par médiateurs interposés, entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas sur la deuxième phase de leur cessez-le-feu. Celle-ci est censée permettre la libération des derniers otages retenus dans la bande de Gaza et la fin définitive de la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.