Alors qu'Israël a prolongé le cessez-le-feu jusqu'au 18 février prochain afin de maintenir des troupes au sol sur le territoire libanais, Tsahal continue de mener des opérations au pays du Cèdre, frappant bien au-delà des zones limitrophes.
Deux personnes ont été tuées le 31 janvier à l'aube dans une frappe israélienne le long de la frontière entre le Liban et la Syrie, à Janta, à l'est de Baalbeck, a annoncé le ministère libanais de la Santé. Cette frappe a été menée lors d'une série de six bombardements vers 5h du matin sur la bande frontalière entre les deux pays, au niveau de la Békaa et du Liban-Nord. Selon le ministère, dix personnes ont également été blessées dans un des raids israéliens sur Janta.
Occuper le territoire libanais en vue de futures négociations ?
Israël cherche à modifier les réalités militaires et politiques et à empêcher le Hezbollah de reconstruire ses capacités militaires. De plus, Tel Aviv s’accroche à l’idée de rester dans plusieurs positions même après son retrait, ce qui créera de grandes complications. Israël prétend que le Hezbollah n’a pas encore respecté les clauses de l’accord entré en vigueur le 26 novembre et ne s’est pas retiré de toutes ses positions, n'ayant pas remis tous ses dépôts d’armes et ses tunnels à l’armée libanaise.
Israël justifie également son maintien par le fait que l’armée libanaise n’a pas achevé son déploiement dans tous les points requis. De surcroît, Israël et les États-Unis exercent également des pressions politiques, réclamant la formation rapide d’un gouvernement excluant le Hezbollah.
Un article de L'Orient-Le Jour précise que l'armée israélienne souhaite rester dans certaines zones stratégiques à la frontière, notamment les collines et les hauteurs, pour avoir une vue sur les plaines du sud. Israël cherche à imposer une nouvelle réalité sur le terrain qui lui permettrait de maintenir une présence stratégique en violation de la souveraineté libanaise. L’objectif est aussi d’établir un rapport de force avant toute négociation sur un cessez-le-feu durable ou un accord plus large concernant la frontière.