Le commandant du Corps des gardiens de la révolution islamique, le général de division Hossein Salami, a fait savoir que Téhéran utiliserait désormais l'intelligence artificielle à des fins militaires.
Lors d'une conférence le 30 janvier, Hossein Salami a annoncé que les forces iraniennes allaient tirer parti de l'IA, notamment auprès de la marine, afin de détecter et de cibler des navires hostiles qui auraient éteint leurs transpondeurs dans les eaux du détroit d'Ormuz.
Le militaire a également indiqué que l'IA pourrait permettre d'améliorer l'efficacité de la défense aérienne, en analyser plus rapidement qu'un humain une grande quantité de données entrantes.
Israël a utilisé l'IA à Gaza
Hossein Salami a également fait savoir que l'Iran devait utiliser l'intelligence artificielle dans des domaines variés tels que le transport, le contrôle du trafic maritime, terrestre et aérien, les services de santé et la sécurité aérienne.
Lors des récents exercices militaires des forces iraniennes, les drones militaires Mohajer-6 et Ababil-5 étaient dotés de capacités IA.
La guerre à Gaza a été le théâtre d'une modernisation de l'armée de Tsahal qui a utilisé de nombreux logiciels à des fins militaires. En effet, l'armée israélienne a utilisé notamment l'application «Habsora» pour définir des cibles géographiques comme des bâtiments, «Depth of Wisdom» pour cartographier les sols et sous-sols de la bande de Gaza, «Fire Factory» pour établir les plans de frappes les plus performants pour les drones ou l'aviation et «Alchemist» pour optimiser sa riposte en cas d'attaque.
Tsahal a fait de la supériorité technologique sur ses adversaires un objectif concret depuis 2019. Cette année, l'armée israélienne a présenté un plan baptisé «Momentum». En 2021, déjà, l'opération «Gardien des Murs» avait été qualifiée par l'armée israélienne de «première guerre de l'intelligence artificielle».