International

L'Iran pose le cadre des futures relations avec l'administration de Donald Trump

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des Affaires politiques, Majid Takht-Ravanchi, a fait savoir le 27 janvier que les futures négociations avec l'administration de Donald Trump porteraient uniquement sur le programme nucléaire de Téhéran.

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des Affaires politiques, Majid Takht-Ravanchi, a déclaré le 27 janvier que Téhéran «s'engageait et consultait» sur la politique du président Donald Trump à l'égard de l'Iran et avait des idées et des plans pour y répondre.

Dans une interview accordée au média ISNA, il a insisté sur le fait que les négociations porteraient uniquement sur le programme nucléaire iranien.

Une clarification de Téhéran à l'égard de la nouvelle administration américaine qui répond aux déclarations faites le 23 janvier par Donald Trump. Le président américain avait dit espérer éviter des frappes contre les sites nucléaires iraniens, souhaitant un «accord» avec l'Iran.

Majid Takht-Ravanchi a également révélé l'existence de divisions parmi les médiateurs, c'est-à-dire l'Allemagne, le Royaume-Uni, la France et la Russie. La troïka européenne semble opposée au rôle de Moscou dans les pourparlers. Les pays européens et l'Iran se sont réunis à plusieurs reprises au cours des derniers mois pour relancer les négociations sur le nucléaire.

«L'axe de la résistance» se reconstruit, selon Téhéran

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des Affaires politiques a aussi tenu à rappeler la position officielle de l’Iran selon laquelle la campagne de «pression maximale» de Trump avait échoué. Le président américain était sorti de manière unilatérale de l'accord en mai 2018 pour imposer une série de mesures coercitives à l'économie iranienne.

«Ils ont même nourri l’illusion que quelques mois après le retrait américain du JCPOA et l’imposition de multiples pressions, l’Iran finirait par céder et accepter un accord basé sur leurs exigences. Comme indiqué, cela n’a pas eu lieu, ce qui prouve que la politique de pression maximale sur l’Iran a échoué», a-t-il souligné. 

De plus, le chef de la diplomatie iranienne a souligné que les États-Unis et Israël seraient «fous» d'attaquer les infrastructures nucléaires iraniennes. Au cours de son entretien à la chaîne émiratie Skynews, Abbas Araghtchi est également revenu sur l'affaiblissement de «l'axe de la résistance», déclarant que «le Hamas et le Hezbollah ont été mis à mal».

«Mais en même temps, ils se reconstruisent, car comme je l'ai dit, c'est une école de pensée, c'est une idée, c'est une cause, c'est un idéal qui sera toujours là», a-t-il ajouté.