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Le leader du Hezbollah affirme que le Liban «a besoin de la résistance»

Alors que le cessez-le-feu a été prolongé jusqu'au 18 février, le Hezbollah est monté au créneau, affirmant que le Liban «a besoin de la résistance». Le mouvement insiste sur le fait que l'armée israélienne doit se retirer de tout le territoire libanais.

Alors que les armes se sont tues depuis le 27 novembre dernier et l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu entre le Hezbollah et l'armée israélienne, le groupe paramilitaire libanais a menacé de reprendre les affrontements.

Au lendemain d'une journée sanglante, avec plus de 22 morts dans le sud du Liban, parmi les habitants d'un village qui tentaient de rentrer chez eux, le leader du Hezbollah Naïm Qassem a tenu à faire un discours. Le parti chiite a «le droit d’agir comme il le juge approprié en termes de forme, de nature et de timing de la confrontation» avec Israël, a menacé le secrétaire général lors de son allocution du 27 janvier.

Selon lui, le mouvement libanais est sorti victorieux de son affrontement contre l'État hébreu: «Oui, nous sommes victorieux parce que nous avons pu reprendre cette terre, et parce que l’occupant devra se retirer grâce à notre résistance». Il a ensuite précisé que «les résistants n’ont pas quitté le terrain, la résistance est ferme et forte», avant de marteler: «Les violations de l’accord (de cessez-le-feu par Israël) montrent que le pays a besoin de la résistance».

Le Hezbollah patiente

Naïm Qassem a insisté sur la victoire, soulignant que l'armée israélienne n'était pas parvenue à éliminer le Hezbollah et son arsenal. Alors que le cessez-le-feu a été prolongé jusqu'au 18 février, le chef du parti de Dieu a souligné qu'«Israël doit se retirer après 60 jours, et nous n’accepterons aucune justification pour proroger d’un seul jour ni pour allonger le délai».

Il en a profité pour renvoyer devant ses responsabilités l'État libanais, qui doit assurer que la souveraineté du pays du Cèdre soit respectée. «Nous sommes sûrs que le président (Joseph) Aoun n’acceptera pas qu’Israël puisse obtenir quoi que ce soit. Ni Nabih Berry ni Nagib Mikati ne pourraient accepter la prorogation (du cessez-le-feu). Tout retard du retrait devra être assumé par l’ONU, les États-Unis et la France», a-t-il déclaré.

Il a précisé: «Nous sommes déterminés à respecter l’accord, tandis qu’Israël l’a déjà violé environ 1 350 fois. À un moment donné, nous avons envisagé de répondre, mais on nous a conseillé de patienter».